Après un « non-match » face à l’Ouganda, le 22 juin, (défaite deux buts à zéro), les Léopards de la République démocratique du Congo ont la lourde obligation de dresser leurs fronts face au pays organisateur, l’Egypte. Victorieux, mais sans trop convaincre face aux Zimbabwens, à l’ouverture de la CAN, les coéquipiers de Mohamed Salah sont également déterminés à hausser leur niveau de jeu et à se qualifier dès cette deuxième sortie pour les 8e des finales. Un contexte qui rend de plus en plus difficile la tâche des Congolais qui n’ont rien prouvé lors de leur première sortie. 

« Nous aurons forcément une autre équipe qui va jouer parce que certains joueurs ont bien travaillé et ont envie de montrer quelque chose », a promis le sélectionneur Jean-Florent Ibenge, très critiqué par le public congolais.

Mais quelle recette va-t-il proposer à ce public exigeant pour éviter la défaite face aux Pharaons ? En plus du manque d’envie et d’esprit de révolte face à l’Ouganda, la plus grande faiblesse de l’équipe était son milieu de terrain. La triplette Mbemba-Bope-Mpoku était nulle dans le marquage tout comme dans la création du jeu, créant une énorme fissure entre la défense et l’attaque. Pour y remédier, un coup de ballet s’impose. Compter sur la détermination et la combativité du capitaine Youssouf  Mulumbu à la place de Bope et sur la vision de jeu et la technique de Trésor Mputu à la place de Mpoku, est une piste. Wilfred Moke pourrait aussi bien remplacer l’intouchable « demi-dieu » Chancel Mbemba, englouti par le manque du temps de jeu dans son club de Porto.

A la défense, Isama Mpeko a clairement le plus déçu. Un Djuma Shabani, bien qu’à sa première expérience, pourrait faire l’affaire au couloir droit.

A l’attaque, seul Bakambu était entreprenant face à l’Ouganda et devrait normalement garder sa place. Ibenge pourrait bien se passer des services d’un Yannick Bolasie qui, clairement, n’est plus le TGV d’hier, capable des éclairs de génie malgré plusieurs déchets techniques et tactiques et faire monter Paul José Mpoku, capable de tirs lointains et très bon dans les coups de pied arrêtés. Sinon, laisser s’exprimer le jeune Akolo. Meschak Elia pourrait garder sa place dans le couloir droit, bien qu’auteur d’une prestation intermittente face à l’Ouganda. Mais sa forme de fin de saison  pourrait toujours l’aider.

Pourquoi pas un 4-4-2

Mais le sélectionneur national pourrait aussi opter pour un dispositif de 4-4-2 qu’il n’affectionne pas vraiment. Si ce dispositif propose des atouts offensifs intéressants à l’équipe, elle la rend vulnérable défensivement si un grand effort de marquage des milieux latéraux ne suit pas.

Mais on peut bien l’essayer, en associant à la pointe de l’attaque Bakambu et Bolingi. Ce dernier, lors de son entrée face à l’Ouganda, avait montré de belles aptitudes à dévier des ballons aériens. Avec ce dispositif, la titularisation de Maghoma ne sera pas étrange car le joueur remplit bien ce rôle dans son club.

Meschack Elia pourrait aussi occuper l’autre couloir, lui qui est aussi combatif. Mulumbu et Mbemba pourrait rester devant la défense dans un milieu en losange.

Mais cette disposition est peu envisageable quand on a devant soi une équipe qui sera poussée par son public et qui compte dans ses rangs un certain Mohamed Salah, capable de profiter de la moindre fébrilité défensive. Ibenge, connu pour sa prudence tactique, pourrait donc garder son traditionnel 4-3-3, mais avec quatre ou cinq changements de joueurs, par rapport au premier match. 

Socrate Nsimba K/MMC


(SNK/PKF)