La mort est comme le manteau de Neuss collé à notre peau dès notre naissance. C’est l’inévitable et terrible donne existentielle qu’il faut accepter comme telle avec ses aléas des jours néfastes.

L’écrivain congolais Christophe KanikiMpiana, chef de travaux à l’Université pédagogique nationale (UPN), l’a écrit dans une recension de son recueil de poèmes de 181 pages sorti cette année 2019 de l’imprimerie pédagogique intitulé «Les chants du cygne de Jadoville (Likasi)».

Il chante en prime dans un poème «les larmes d’or et cure d’âme», les malheurs de sa famille qui a connu la mort successivement de son père, de sa mère, de son fils, de sa sœur, de sa fille et de son ami.

Et vint Héraclite…

Il se réfère encore à une courte phrase du philosophe présocratique Héraclite d’Ephèse « Panta-rei » « Tout coule, tout passe » qui s’inscrit cependant en faux contre sa pensée lorsqu’il énonce que la mort succède à la vie comme le jour à la nuit, la veille au sommeil.

Pour ce PR de latin, grec et technique d’expression orale à l’UPN, là où il y a la vie, relève-t-il, y a forcément la mort. Une mort sursis en guette de son heure.  C’est, dira-t-on, le naturel couple indissociable des sœurs siamoises qui s’ignorent .L’ un se nourrit de l’autre à son issue.

La vie et la mort deviennent, dit MpianaKaniki, deux événements dont l’un réjouit vivement le monde et l’autre l’attriste lorsqu’ il survient. Si la naissance donne à la vie  un souffle, commente le poète, la vie l’en prive définitivement en prenant le nom effrayant de « la mort ».

Il s’est dit aussi convaincu que la vie nait, elle meurt avec elle dans une mutuelle et totale consomption.

La mort coexiste avec la vie en tant qu’élément contraire. Elle attend patiemment des sursauts internes ou externes pour tôt ou tard en profiter et écarter. La mort de tout être vivant se contente de la longueur de sa vie et la mort est à la vie ce que l’ombre est à l’homme.

La mort serait-elle le summum de l’absurdité de la condition et de l’existence humaines, s’interroge l’auteur des poèmes «cure d’âme», cœur affligé pour nous affranchir de toutes les frayeurs que créé l’idée de la mort, comme antidote, nous devrions nous armer d’une peau tempérer infiniment de nos soucis, nos ardeurs et nos excès.

Christophe KanikiMpiana est aussi directeur de la 4e division Afrique-Moyen Orient aux affaires étrangères. Il a aussi écrit, «Le Regard philosophique sur le mouvement de la paix et de la Démocratie».

ACP


(BTT/PKF)