La Maison Schengen a, depuis février 2019, rouvert ses portes après un temps de rupture dû à la brouille diplomatique entre la République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique. Afin de bien marquer la rupture avec l'ancien système, la Maison Schengen a changé de dénomination. Elle s'appelle désormais « Centre, européen des visas » (CEV). Une grande réforme qui a apporté des innovations dans le sens d'alléger la tâche aux demandeurs de visas pour l'espace Schengen.

Afin que nul n'en ignore les contours, Mme le consul général du Royaume de Belgique, Hilde Van Inthoudt, a, au cours d'un déjeuner conférence organisé, le 19 juin au Pullman Hôtel de Kinshasa, fourni des informations utiles aux membres de la Chambre de commerce belgo-congolaise-luxembourgeoise (CCBCL) sur le thème « Fonctionnement du Centre européen des visas et les nouvelles procédures pour l’obtention de visa Schengen ».

Sous la modération du président de la Chambre, Georges Mukuna, l'oratrice a éclairé les hommes d'affaires membres de la chambre et autres investisseurs présents à cette séance d'information sur le visa Schengen et les nouvelles facilités pour son obtention. Vu la pertinence du thème, plusieurs personnalités et invités d'honneur ont également pris part à ces assises, notamment le staff dirigeant de la Direction générale de migration (DGM), la conseillère du chef de l'Etat chargée de la population, les représentants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), etc.

Les services sont gratuits

Dès l'entame, Mme le consul a fait une mise au point : « La fonction d'octroi de visa en RDC est exclusivement réservé au CEV qui est sous ma supervision ». Elle a rappelé que tous les services sont gratuits pour les 26 pays actuellement, dont la plupart (18 pays) sont membres de l'Union européenne.

Cependant, a précisé Hilde Van Inthoudt, l'octroi de visa, c'est l'accès à la frontière et non l'autorisation d'entrée dans un pays. Puis, elle a fait-savoir qu'il y a plusieurs types de visas, notamment le visa de transit aéroportuaire (exemple, un Congolais qui voyage pour New York, transite par la Belgique ou la France, a besoin d'un visa).

Mais dans sa conférence, Mme Inthoudt s'est appesanti sur le visa C qui est le visa Schengen. Etape par étape, l'oratrice a parlé du fonctionnement du CEV, des innovations et défis à relever ainsi que des perspectives d'avenir.

Parmi les nouveautés, elle a cité le rendez-vous donné au préalable au client pour éviter de longues files, le visa on web, le traitement rapide des dossiers et la délivrance des visas multiples entrées (durée 1 ou 2 ans)...

Quant aux défis à relever, il se dégage, entre autres, le recrutement, la formation, la réinstallation des appareils informatiques, le délai d'attente, la demande... Dans le même ordre d'idées, Mme le consul a parlé des instruments d'évaluation prévus dans l'accord bilatéral- basé sur le principe de réciprocité - signé entre la RDC et la Belgique, dont la première évaluation se fera au mois de juillet prochain.

Aux demandeurs de visas, Mme le consul insiste sur le respect de temps de rendez-vous car, à ce jour, le CEV traite 160 dossiers par jour en raison de 11 minutes par demande. Un moindre retard pourra pénaliser ceux qui viennent après. «Notre ambition est de servir tous les demandeurs de visa dans un délai raisonnable », a affirmé Mme Mme Inthoudt.

Selon elle, à ce jour, 15% des demandes de visas ont été refusées, généralement pour motif de faux documents, manque de moyens...

Rich Ngapi/Le Potentiel


(TN/Rei/GW/Yes)