Le gouverneur de la BCC a fait savoir qu'une probable conclusion d'un programme formel entre le gouvernement de la RDC et le Fonds monétaire international (FMI) pourrait intervenir à l'issue de l'examen et l'évaluation du  travail de l'équipe qui a séjourné en RDC au Conseil d'administration du FMI.

Une fois le programme formel conclu, la demande pourra ainsi être formulée par le gouvernement de la RDC, s'il le souhaite, dans le sens de solliciter un appui au Programme économique du gouvernement (PEG).

A ce qui pourra faire que la loi de finances 2020 bénéficie d’un appui du Fonds monétaire international (FMI). Hormis l'appui du FMI, le budget de l'Etat pour l'exercice budgétaire 2020 peut aussi bénéficier des appuis des autres partenaires en cas de nécessité. Mais seulement, l'appui budgétaire du FMI en faveur de la République démocratique du Congo ne peut intervenir qu'au troisième trimestre 2019.

Entretemps, l'équipe d'experts du FMI ayant séjourné en RDC du 22 mai au 5 juin, prépare son rapport de travail qui sera soumis au Conseil d'administration du FMI au troisième trimestre de cette année pour examen et validation.

« C'est vrai que la RDC attend l'examen et l'évaluation de ce rapport au troisième trimestre 2019 par le Conseil d'administration du Fonds monétaire international. C'est à l’issue de cette évaluation que la RDC va entamer des négociations avec cette institution pour la conclusion du Programme économique du gouvernement qui sera appuyé par les ressources du FMI. Il va de soi que lorsqu'on a un programme appuyé par les ressources du FMI, il n'y a pas que ces ressources.

D'autres partenaires financiers tels que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l'Union européenne et autres peuvent aussi accompagner le pays dans ce cadre-là», a déclaré le gouverneur de la BCC. Pour rappel, les experts du FMI ont séjourné du 22 mai au 5 juin à Kinshasa dans le cadre des consultations au titre de l'article IV. Ces consultations ont tourné principalement autour des axes prioritaires devant permettre aux experts du FMI à se faire un cliché clair sur l'état de l'économie ainsi que des finances publiques de la RDC.

Les cinq principaux axes ayant fait l'objet de ces consultations concernent le renforcement du cadre de gouvernance institutionnelle; la mobilisation des ressources intérieures; la gestion des dépenses d'investissement du gouvernement; la gestion de la dette publique ainsi que le climat des affaires.

Parmi les recommandations formulées à l'issue de la mission, l'on note l'amélioration du climat des affaires et la promotion des investissements du secteur privé; la rationalisation des dépenses fiscales et la maximisation de recettes minières et non minières; une plus grande transparence dans la gestion des ressources naturelles.

Le relèvement du niveau des réserves de change ; et le renforcement des contrôles fondés sur les risques et la qualité des données financières figurent également parmi les recommandations formulées par l'équipe de la Banque mondiale.

Olivier Kaforo/Le Potentiel


(Rei/TN/PKF)