Tous les Congolais sérieux désirent ardemment voir leur pays sortir de cette misère la plus noire pour s'engager dans la voie du progrès. Ils ne peuvent pas être heureux d’entendre que la RDC est continuellement citée parmi les pays les plus misérables du monde où les épidémies et l'insécurité règnent à jamais, sans oublier la malnutrition, le chômage ainsi que les guerres tribales.

Chaque fils et fille de ce grand pays a le devoir de se battre pour que ce sous-continent devienne réellement un havre de paix et de bonheur. Et parmi les chantiers qui changeront l’image de la Rdc, un seul est prioritaire: le changement de mentalité. Etienne Tshisekedi d'heureuse mémoire l'avait toujours dit : « Sans changement de mentalité, tous les soi-disant progrès socio-économiques sont voués à l'échec ». L'expérience l’a démontré plus d’une fois.

Tous les observateurs de la vie congolaise sont unanimes sur une chose : les fils et filles du grand Congo démocratique ont perdu la culture du bien commun et sont loin d'agir dans le sens du développement. Il suffit de les observer dans les plus petits actes de chaque jour pour s'en rendre compte. Les congolais connaissent mieux leurs droits que leurs devoirs.

C’est ainsi qu’ils peuvent facilement réclamer l’augmentation de leurs salaires sans se demander s'ils paient oui ou non leurs impôts et taxes. Ils polluent quotidiennement leur environnement, mais attendent que le pouvoir public vienne nettoyer leurs espaces de vie. Sans culture fiscale et sans civisme, la Rdc n'ira nulle part. Il est bon de construire des grands ouvrages qui coutent des millions de dollars, mais si leurs utilisateurs n'ont reçu aucune éducation civique, ces ouvrages seront réduits très vite en poubelle et tout reviendra à la case départ.

Des campagnes civiques à tous les niveaux

Félix Tshisekedi doit puiser dans la vie de son père. Juste quelques heures après sa nomination en tant que Premier ministre de ce pays, tous les milieux maffieux se mettaient à trembler. Sa présence faisait peur. Des gestionnaires publics véreux se mettaient à remettre les voitures volées et la panique s’emparait de tous. Où est passée cette peur de la vertu ?

Un travail moral doit déjà débuter pour expliquer à tous que la République ne peut décoller sans l’apport de chacun. Il n’y a pas de transformation morale sans une méthodologie et un travail fait à la base. Si la Chine est ce qu’elle est aujourd’hui, c'est à cause de ce réveil moral mis en place par le parti communiste.

De la même façon que M’Zee Laurent-Désiré Kabila avait inculqué aux Congolais l’auto-prise en charge, Félix-Antoine Tshisekedi doit travailler au changement de mentalité des Congolais d’abord pour que ceux-ci l’accompagnent dans son action. Sinon, ils seront spectateurs et ne s’impliqueront pas à travers leurs actes de tous les jours. De l’école maternelle à l’université, le réveil doit être enseigné à l`élite de demain qui doit savoir ce que la nation attend d’elle. Les médias, églises et Ong doivent être mis à profit pour vulgariser les bonnes pratiques d’une société soucieuse d’avancer.

Au-delà de ces enseignements théoriques, le Président de la République, à travers son Gouvernement, doit prêcher par l’exemple, ne pas tolérer les antivaleurs et ce, a tous les niveaux. Le chef de l’Etat ne doit pas chercher seul le bonheur de Congolais. Il doit les accompagner plutôt à chercher ce bonheur qu’ils peuvent s'approprier. Eviter tout développement cadeau, mais associer les concernés (congolais) à trouver les solutions à leurs problèmes.

Simon Kabamba/L’Avenir


(ROL/TH/Yes)