Le go a été donné depuis le mercredi 19 juin à l’Hôtel Grand Karavia du Pullman à l’occasion du lancement des activités de la 15ème édition de la semaine minière de la Rdc, « Drc mining week » à Lubumbashi, ville cuprifère de la Rdc.

Avec pour thème « repenser le modèle minier traditionnel dans la nouvelle ère des métaux : doter la Rdc des compétences nécessaires pour faire progresser le secteur », la semaine minière de la Rdc est organisée par Spintelligent, l’un des principaux organisateurs d’expositions et des conférences du Cap(Afrique du Sud), attribuant de nombreuses récompenses dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’agriculture.

Le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat en charge des infrastructures, ressources minières, hydrocarbures, énergie et Ptntic, Mme Gety Mpanu Mpanu a ouvert les travaux au nom du Président de la République, la semaine minière de la Rdc en rassurant les opérateurs miniers que le Chef de l’Etat va créer l’environnement favorable pour les affaires et pour leur protection.

Le président du conseil d’administration de la Fédération des entreprises du Congo(Fec) et Pca à la Gécamines, Albert Yuma, très engagé dans le processus de révision du code minier a promis de défendre jusqu’au bout les options souverainistes contenues dans ce code.

Pour le Pdg du conseil sud-africain pour les exportations d’équipements, Eric Bruggeman, la Rdc a été un marché très important pour les fabricants sud-africains, en particulier dans l’industrie minière.

Et d’ajouter que le pays est le quatrième producteur mondial de cuivre et le plus grand fabricant de cobalt au monde, avec une moyenne de 66.000 tonnes métriques par an, ce qui signifie que les opportunités dans le secteur minier connexes sont énormes.

Simon Tuma Waku, président de la Chambre des Mines au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) estime que le gouvernement a perdu une année sans pouvoir vulgariser le Code minier promulgué. Car, il demeure encore beaucoup de zones d’ombres à éclairer tant à l’opinion publique qu’aux miniers.

« Le moment est venu de sensibiliser sur l’impact de ce nouveau Code minier sur les activités des miniers; les perspectives pour les nouveaux investisseurs ; les aspects dont il faut prendre en compte et ceux qu’il faut abandonner. Aussi, des débats doivent être menés autour de certains problématiques liés à la comptabilité, fiscalité, remboursement de la TVA, l’environnement, la sous-traitance», a-t-il suggéré.

Pour sa part, Mamie Ndaya, administrateur judiciaire de la Haute Cour rappelle que ce nouveau Code minier met l’accent sur l’impact de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sur les communautés locales. Malheureusement, ces communautés sont ignorantes de leurs droits par manque d’information.

Elle a recommandé aux autorités de veiller à l’application des textes légaux et réglementaires par les entreprises minières.

Prenant un autre angle, Louis Watum, directeur des Opérations de Ivanhoe mines a estimé que les communautés riveraines sont devenues trop revendicatrices alors que ce Code minier se veut gagnant-gagnant pour les deux parties (état et exploitant).

Il pense qu’il serait d’abord indiqué de créer ces richesses avant de les redistribuer aux communautés locales. Par rapport au la sous-traitance, Louis Watum est d’avis que les Congolais font preuve d’un manque de recherche de la qualité dans les services offerts. Des efforts devraient être fournis dans ce domaine.

De son côté, Dieudonné Louis Tambwe, directeur technique adjoint de CTCPM s’est interrogé sur les personnes qualifiées comme intervenants du Code minier et de la gestion du domaine de mine.

Enfin, Ahmed Kalej Nkand, directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance a souligné l’importance de la Loi sur la sous-traitance qui veut tout simplement promouvoir le local content et booster la classe moyenne congolaise.

Le ministère Sud-africain de l’Industrie qui organise le pavillon regroupera plus de 35 sociétés sud-africaines. Ces dernières présenteront leurs technologies et services miniers. Le ministère sud-africain de l’Industrie et organisateur du pavillon sud-africain  indique «la RDC est un marché très important pour les fabricants sud-africains, en particulier dans l’industrie minière».

Selon ce dernier, «la RDC est le quatrième producteur mondial de cuivre et le plus grand fabricant de cobalt au monde avec une moyenne de 66.000 tonnes métriques par l’an, ce qui signifie que les opportunités miniers sont énormes».  La source indique que le PIB de la RDC s’élève à 41,6 milliards de dollars, et que la croissance du PIB pour 2019 s’élève à 4,1%. Ce qui est fantastique, souligne-t-on.

Les  principaux secteurs et leur contribution au PIB sont l’agriculture  avec 44%, l’industrie 22% et les services 33,1%. Le secteur minier contribue à lui seul à hauteur  de 25% des impôts perçus en RDC.

La semaine minière de la Rdc constitue une occasion pour les investisseurs miniers à développer les affaires en RDC.

Cette 15e édition de Drc mining week connaît un engouement d'au moins 200 entreprises, plus 3500 exposants et la participation de plusieurs pays du monde, tels que la France, l'Allemagne, l'Australie et les pays d'Afrique australe dont l'Afrique du sud, la Zambie, le Mozambique et le Zimbabwe.

Gisèle Tshijuka/MMC


(GTM/Yes)