La ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou, a procédé au lancement officiel du Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) ce vendredi 14 juin 2019, à Kin Plaza Hôtel. C’était en présence de plusieurs personnalités dont le représentant de la Fondation Denise Nyakeru, le Représentant-pays de l’Ong internationale Ipas, le Représentant-pays adjoint de l’UNFPA et le Représentant du Programme national de la santé de la reproduction (PNSR).

Une vingtaine de journalistes ayant bénéficié d’une série de formations sur les questions des droits et d’accès à la santé sexuelle et reproductive compose le RJSSR. Ils sont guidés par la volonté de contribuer au moyen de l’information, de la sensibilisation et du plaidoyer à travers les médias, à la promotion des droits à la santé en général et la santé sexuelle et reproductive en particulier.

« L’intérêt porté à ce sujet tient certainement au fait de la forte contribution des pratiques sexuelles à risque à la base de la mortalité maternelle ainsi qu’à la prévalence des violations des droits humains relatives à la sexualité », a déclaré Bibiche Mbete, coordonnatrice du RJSSR.

Et d’expliciter : « Nous pouvons, nous voulons et nous le faisons déjà, contribuer à prévenir les grossesses précoces et leurs conséquences en matière de la santé reproductive chez les adolescents, contribuer à prévenir les décès dus aux avortements non sécurisés, contribuer à prévenir des nouvelles infections à VIH, contribuer à lutter contre les violences sexuelles, contre toutes formes de discrimination à l’égard des femmes ».

Dr. Patrick Djemo, représentant pays de Ipas qui apporte un soutien financier et technique à cette initiative, a indiqué que les membres du RJSSR sont aujourd’hui des experts de la thématique santé sexuelle et reproductive, car ayant bénéficié d’une série de formations depuis septembre 2018. Il a reconnu que beaucoup de choses ont été réalisées par le réseau, mais beaucoup restent encore à faire.

« Le réseau est en cours d’élaboration de son plan d’action que Ipas et tous les partenaires attendent avec impatience », a renchéri Patrick Djemo.

Le représentant adjoint de l’UNPA en RDC, Victor Rakoto s’est dit réjoui de cette initiative des professionnels des médias qui, selon lui, vont « aider à changer les comportements dans la société » pour une amélioration de la santé sexuelle et reproductive dans un pays où, selon l’EDS 2013-2014, 10% des grossesses non désirées se terminent par un avortement à risque et où la mortalité maternelle est estimée à 846 pour 100.000 naissances vivantes. Ce qui constitue un des taux les plus élevés au monde.

« Beaucoup de décès maternels peuvent être évités par l’information », croit-il fermement.

Bien avant cette sortie officielle, le RJSSR a mené plusieurs actions qui ont impacté auprès du public. A l’image d’un film documentaire sur l’accès aux méthodes contraceptives dans les communes urbano-rurales de Kinsenso et Kimbanseke à Kinshasa, projeté dans la salle.

Socrate Nsimba/MMC


(SNK/Yes)