Le virus y a fait ses deux premières victimes cette semaine. La dernière fois qu'une telle urgence mondiale a été déclarée, c'était il y a trois ans.

L'épidémie de Zika, en 2016, mais auparavant Ebola, déjà en 2014 en Afrique de l'Ouest, ou la poliomyélite la même année, et la grippe H1N1 en 2009. À quatre reprises seulement, donc, l'Organisation mondiale de la santé a décrété une telle urgence sanitaire mondiale.

Pour cela, l'OMS prend en compte plusieurs critères, avec au premier rang un risque de propagation internationale. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'organisation avait refusé à deux reprises de considérer l'épidémie actuelle d'Ebola comme relevant d'un tel dispositif.

Cela n'a pour autant pas empêché les pays voisins de la République démocratique du Congo de prendre des mesures. L'Ouganda, par exemple, s'était déclaré en état d'alerte dès le début de l'épidémie en août dernier.

Mais si l'OMS venait à déclarer une urgence internationale ce vendredi, on changerait alors de braquet. Notamment au niveau des moyens mobilisés, déjà importants, mais surtout au niveau de la coordination de la réponse. L'enjeu en l'occurrence, ce sont les 875 kilomètres de frontière commune entre la RDC et l'Ouganda.

Même si des contrôles sanitaires ont été mis en place aux postes-frontières, celle-ci reste poreuse. Les deux victimes ougandaises revenaient ainsi de RDC, où elles avaient été contaminées.

RFI


(TN/Yes)