« Un deuxième patient atteint d’Ebola, qui se trouvait dans l’unité de mise en quarantaine, est décédé hier soir », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère ougandais de la Santé sous couvert d'anonymat. La personne décédée, âgée de 50 ans, est la grand-mère du garçon de 5 ans qui était mort la veille, a-t-il précisé.

Les deux victimes avaient assisté avec d’autres membres de la famille aux obsèques en République démocratique du Congo (RDC) d’une personne décédée d'Ebola. Toute la famille était rentrée en Ouganda, où le ministère de la Santé les avait placés en quarantaine après avoir diagnostiqué une contamination de deux enfants de 5 et 3 ans et de leur grand-mère de 50 ans. Huit autres personnes qui ont été en contact avec les victimes ont également été placées en observation à l’isolement.

De ces trois premiers cas de contamination enregistrés, deux sont donc décédés, selon les autorités ougandaises qui ont déterminé les conditions d'enterrement des victimes à Bwera, dans le district de Kasese, frontalier de la RD Congo.

Toutes les personnes concernées, ainsi que le personnel de santé qui s'est occupé de leur cas, devaient recevoir ce vendredi 14 juin un nouveau vaccin visant à les protéger du virus, a indiqué le ministère ougandais de la Santé.

Selon l’OMS, l'Ouganda a déjà vacciné près de 4.700 membres du personnel de santé avec ce vaccin expérimental. L’Ouganda s'est placé en état d’alerte depuis le début de l'épidémie en août 2018 dans l'Est de la RDC, où plus de 2.000 cas d’Ebola ont été enregistrés. Les deux tiers de ces malades sont morts.

La RDC sanitaire salue la collaboration transfrontalière

Le ministère de la Santé publique de la RDC remercie les autorités sanitaires ougandaises pour cette collaboration transfrontalière efficace. Pour rappel, depuis le début de la dixième épidémie d'Ebola en RDC, le ministère congolais de la Santé publique collabore en toute transparence avec les autorités sanitaires des pays frontaliers afin d’éviter la propagation de l'épidémie dans la région.

Cette collaboration prend la forme de réunions techniques régulières, d'un échange permanent d'informations sur l'évolution de l'épidémie ainsi que le partage des identités des contacts des patients confirmés Ebola souhaitant traverser ou ayant traversé la frontière. Un système de contrôle sanitaire aux points d'entrée de la RDC est organisé par le Programme national d’hygiène aux frontières (PNHF) en collaboration avec l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

Ce système permet la détection rapide des contacts de cas confirmés d’Ebola qui se déplacent et tentent de traverser les frontières pour échapper au contrôle sanitaire. En moyenne, 20.000 à 25.000 voyageurs traversent quotidiennement la frontière congolaise au niveau de Kasindi. Depuis le début de l'épidémie, plus de 65 millions de voyageurs ont été contrôlés aux différents points d’entrée et de contrôle mis en place.

O. Dioso/Le Potentiel


(TN/TH/GW/Yes)