Parmi les points épinglés, la complexité de cette épidémie dans l’histoire du monde, les attaques armées, l’engagement communautaire et les violences armées, légère amélioration de la situation sécuritaire et le défi à relever. Pour le ministre de la Santé, cette épidémie demeure la plus complexe et critique du monde en raison de la forte densité et mobilité de la population et du contexte sécuritaire.

L’augmentation rapide de cas d'Ebola constatée ces dernières semaines, selon le ministre de la Santé, est directement liée aux attaques armées contre les équipes et les opérations de riposte à Butembo et à Katwa qui ont commencé fin février 2019, avec les incendies des centres de traitement d’Ebola (CTE) avant d'atteindre le point culminant avec le meurtre du Dr Richard Valery Mouzoko Kiboung le 19 juin 2019.

Il a souligné qu'il faut faire une distinction entre les violences communautaires et les violences armées ciblant délibérément les équipes-et les opérations de la riposte. La deuxième catégorie ne peut être résolue par l’engagement communautaire. La réponse à ces violences armées relève de la justice nationale et internationale.

Par ailleurs, le ministre de la Santé a évoqué une légère réussite dans la riposte. Il s'agit notamment d’une légère amélioration de la situation sécuritaire. Il sied de noter que la dernière attaque armée contre les équipes et les opérations de la riposte contre Ebola, remonte à plus d'un mois.

Malgré les difficultés des équipes de riposte à faire leur travail à cause de la situation sécuritaire, l'épidémie continue à être contenue géographiquement, protégeant ainsi le reste du pays et les pays voisins. A côté des réussites signalées, le ministre de la Santé a rassuré que les défis pour contrôler cette épidémie, demeurent encore.

Il s'agit notamment de la surveillance épidémiologique, de la prévention et le contrôle des infections ainsi que les décès communautaires qui ont lieu soit dans les hôpitaux et cliniques privés, dans des centres de santé communautaires ou à la maison. L'élément positif est que la majorité des décès communautaires bénéficie d'un enterrement digne et sécurisé.

Lucie Ngusi/Le Potentiel


(TN/TH/Yes)