Les conseillers de la République ont adopté mercredi, la lutte contre la corruption parmi les avis essentiels formulés par l’Assemblée plénière du Conseil économique et social (CES), au cours de sa session ordinaire du mois d’avril 2019.

Ouverte le 21 mai dernier, l’Assemblée plénière a également adopté comme avis essentiels l’émergence de la classe moyenne, la problématique du transfèrement des eaux du Bassin du Congo vers le Lac Tchad : le projet TRANSAQUA, la formation technique et professionnelle.

Outre ces avis essentiels, le président du CES, Jean Pierre Kiwakana Kimayala a fait savoir que d’autres se trouvent dans le « pipeline » de sortie qui traite des matières importantes et stratégiques, notamment la gestion des forêts et la décentralisation de la RDC 36 ans après.

Il s’agit également du tourisme durable, de l’organisation des mutuelles de santé, de l’évaluation de la richesse matérielle et immatérielle, de la charte sociale, de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ainsi que de la gestion des déchets en milieux urbains.

M. Kiwakana a soutenu que compte tenu de la sensibilité du dossier de transfèrement des eaux du Bassin du Congo et celui de la construction du pont route-rails au-dessus du fleuve Congo, le CES s’est de nouveau investi à analyser leurs suites au cours de la même session d’avril. Dans les deux cas, les congolais attendent que la RDC fasse entendre sa voix, a fait remarquer le président du CES.

Du projet Transaqua

Abordant le dossier de transfèrement des eaux du Bassin du Congo vers le Lac Tchad, le CES relève qu’une psychose alimente plusieurs discussions au niveau sous régional et international.

Pour le CES, il existe deux principales ressources qui sont indispensables pour le développement futur de la RDC. Il s’agit de l’eau et de la forêt. «Le fleuve Congo constitue la colonne vertébrale du pays avec ses affluents aussi nombreux que variés, qui enserrent et en même temps drainent le territoire national recouvert d’un massif forestier parmi les plus importants au monde», a martelé M. Kiwakana.

Il a fait savoir que le CES a déjà formulé quelques suggestions au gouvernement en mettant en exergue l’impact négatif et positif devant provenir de son accord ou de son désaccord sur le transfèrement des eaux du bassin du Congo vers le Lac Tchad.

En rapport avec la forêt, le CES fustige l’octroi illégale de nouvelles concessions forestières pourtant interdites par le moratoire en cours, mais aussi de l’exploitation illégale du bois d’œuvre par certains exploitants industriels artisanaux.

Le CES propose la tenue, dans un meilleur délai, d’une table ronde des parties prenantes sur les alternatives concrètes de mise en valeur des forêts congolaises et l’organisation à Kinshasa, d’un forum international de haut niveau sur les forêts du Bassin du Congo, pour ainsi faire face à la carence des financements.

ACP


(Rei/GTM/PKF)