Selon ce communiqué, ce financement vise à désenclaver d’importantes zones agricoles et minières dans un pays presque aussi vaste que le Mali et le Niger réunis. Il vise également à assurer la jonction avec le Rwanda et le Burundi voisins.

Dans ce cadre 236, 59 km de sections de route ont été entièrement bitumés et 133 km en cours de travaux, précise le communiqué. «Depuis 2013, de gros engins ont été mobilisés pour des travaux de réhabilitation ou de construction, notamment sur les segments menant de Loange à Pont Lovua (63 kms), de Pont Lovua à Tshikapa (56 kms avec un pont  de 160 mètres linéaires jeté sur la rivière Kasaï) et de Tshikapa à Kamuesha (87 kms)», soutient le communiqué.

La réhabilitation de ces trois  tronçons de la Nationale no 1, longue de 3.130 km, la contribution de la Banque africaine de développement s’élève à 226,7 millions de dollars américains.

Les résultats obtenus

L’aménagement de trois segments-clés précités a contribué notamment au désenclavement de la province  du Kasaï en la reliant à la ville province de Kinshasa en passant par la province du Kwuilu.

Il a également raccourci le temps de parcours des véhicules de transport dans la zone de huit heures en 2013 à une heure en 2018, soit un gain appréciable de sept heures, sans oublier 2 000 emplois, dont 20 % occupés par des femmes, ont été créés entre 2013 et 2018.

La réhabilitation du tronçon Tshikapa-Kamuesha en cours de réalisation, permettra  désormais la traversée de la ville de Tshikapa, des localités telles que Kakumba et Kamuesha.

Les travaux permettront  également la réhabilitation de 418 km des voies de desserte agricoles et des infrastructures de commercialisation de base ainsi que la réalisation des forages d’eau avec aménagement des bornes fontaines et la réhabilitation des écoles dans la zone d’influence du projet où vit une population estimée à 1,7 million d’habitants en  majorité des femmes.

L’un des objectifs du projet est de  freiner l’exode massif des jeunes vers les exploitations minières au profit des activités agricoles dans leurs localités d’origine, précise le communiqué.

Un engagement permanent

L’ambition de la Banque africaine de développement est d’accompagner la réhabilitation totale de la RN1. Comme pour bien montrer sa détermination, elle va  signer un accord de financement entre juin et juillet 2019 avec la République démocratique du Congo.

Cet accord de financement estimé à 78 millions de dollars américains est destiné à la réhabilitation du tronçon reliant Kinshasa à Batshamba, dans la province du Kwilu, afin d’améliorer la qualité de service sur ce tronçon.

La chaussée sera réparée, des ouvrages d’assainissement seront remis en état, quelques écoles et centres de santé intégrés réhabilités et deux études détaillées de la RN17 et du port sec de Kasumbalesa seront réalisées.

La Banque, note-on, a déjà financé, il y a dix ans, la reconstruction des tronçons routiers entre N’Sele et Lufimi, ainsi que le pont Kwango-Kenge. La Banque a  également financé les études de faisabilité de la section Tshikapa – Mbuji Mayi de la RN1, desservant le Kasaï, le Kasaï central et le Kasaï occidental.

La Nationale no1 est une épine dorsale de l’économie de la RDC et principal axe structurant du système de transport routier en République démocratique du Congo, la Route nationale n°1 (RN1) fait l’objet de travaux de réhabilitation progressifs sous financement des partenaires financiers (Banque mondiale, Union européenne et Banque africaine de développement).

ACP


(TN/Yes)