Depuis début mai, les affrontements autour de la ville de Kirkouk se multiplient entre groupes jihadistes et membres des forces armées irakiennes. Si le califat du groupe EI a été officiellement défait en Irak il y a deux ans, des groupes de combattants se sont en effet reconstitués, en particulier dans les montagnes de la région de Kirkouk.

Les jihadistes bénéficient également des divisions qui règnent entre les acteurs politiques régionaux autour de la ville pétrolière, capitale de la région. Des clivages d'ailleurs mis en évidence par les réactions aux explosions de ce jeudi.

Autorités divisées

Les membres des partis politiques kurdes qui ont contrôlé la ville de 2014 à 2017 avant d'en être chassés par le gouvernement national appellent ainsi au retour de leurs forces armées kurdes pour sécuriser la ville. Alors que le leader chiite irakien, Moqtada al-Sadr, a de son côté menacé d'envoyer les milices chiites sécuriser la ville si l'armée irakienne ne le faisait pas.

Ces derniers jours, les autorités irakiennes accusent l'organisation État islamique d'avoir incendié des champs de paysans kurdes dans la région. Mais des rumeurs font porter la responsabilité aux milices chiites. D'autres habitants, arabes cette fois, accusent les kurdes d'avoir volé leurs terrains lorsque Kirkouk était encore sous contrôle de la région autonome.

RFI


(Yes)