Le gouvernement de la République, par le biais du ministère de la Santé, a mis en place toute une batterie des mesures pour enrayer l'épidémie d'Ebola, en plus du système des Nations unies qui vient, d’ailleurs, de renforcer les mesures de lutte contre cette maladie.

A travers le renforcement de la riposte, l’ONU accroît notamment son engagement politique et son soutien opérationnel pour négocier l'accès aux communautés ; intensifier son soutien à la coordination humanitaire, assurer le financement durable et prévisible requis du plan de réponse stratégique à Ebola, en tenant compte des besoins existants.

Cependant, sur le terrain, le nombre des cas va crescendo. Le cap de deux mille cas confirmés risque bientôt d’être atteint si on s’en tient au bulletin quotidien du ministère de la Santé sur la situation épidémiologique qui révèle qu’à la date du 26 mai, le cumul des cas était de mille neuf cent douze dont mille huit cent dix-huit confirmés et quatre-vingt-quatorze probables.

Le nombre de décès est estimé à mille deux cent soixante-dix-sept dont mille cent quatre-vingt-trois ont été confirmés et quatre-vingt-quatorze probables. Des cas de guérison ont été aussi rapportés. Au total, quatre cent quatre-vingt-seize malades ont été guéris.

Pour ce qui est de la situation sécuritaire, il est à noter que le triage du centre de santé de Vulamba, dans la zone de santé de Butembo, a été vandalisé par des inconnus dans la nuit du 25 au 26 mai.

Le 25 mai, en effet, une partie de la population du village Vusahiro, dans la zone de santé de Mabalako, s’est soulevée et a attaqué l’équipe locale de la riposte contre Ebola, composée d’habitants du village qui ont été formés pour mener certaines activités de riposte.

Un hygiéniste de l’équipe de prévention et contrôle des infections est décédé des suites de ses blessures lors de son transfert vers l’hôpital général de référence de Mabalako. Le centre de santé de Vusahiro a été saccagé et pillé, et trois maisons du village ont été incendiées.

Blandine Lusimana/Le Courrier de Kinshasa


(ROL/PKF)