Après la nomination du Premier ministre en la personne de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, il ne reste plus que la formation du gouvernement de coalition pour permettre à la République de se gérer au quotidien. Selon une source proche du nouveau pouvoir, les délégués du FCC et du CACH se sont retranchés à l’auberge Mbuela Lodge à Kisantu dans la province du Kongo central, loin de brouhaha de Kinshasa, pour discuter sur la composition de l’équipe gouvernementale.

Les choses ne paraissent pas faciles, semble-t-il. Les deux plateformes politiques ont du mal à s’accorder sur le partage des portefeuilles. Le FCC, fort de sa majorité dans les deux chambres du parlement, tient à imposer sa marque. Certaines indiscrétions glanées auprès des délégués qui participent à cette rencontre, font état de la volonté du FCC de se tailler la part du lion. Les hommes dépêchés à ces discussions par Néhémie Mwilanya, n’entendent rien lâcher et tiennent à ce que le partage se fasse au prorata du poids politique des uns et des autres au sein du parlement. Le FCC exigerait 80 % de postes laissant ainsi 20% pour le CACH.

Dans cette configuration, il est clair que le FCC obtiendra plus de ministères que le CACH de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. En plus de sa propension à tout rafler, le FCC réclamerait également les ministères de souveraineté, à savoir la Défense, l’Intérieur, les Affaires étrangères et les Finances.

A en croire nos sources, il n’est pas exclu que le FCC accepte de concéder certains de ces ministères pour permettre au Président de la République d’imprimer sa vision au sein du gouvernement. Des analystes politiques s’accordent pour affirmer que le temps est le plus grand déterminant sur lequel Félix Tshisekedi devra jouer pour réussir son mandat. Cinq ans, c’est peu au regard des défis auxquels il faudra faire fasse. Déjà, la recherche de l’oiseau rare pour diriger l’équipe gouvernementale a pris 4 mois.

Il faut donc éviter l’enlisement dans la formation du gouvernement. Au lieu de prendre tout leur temps dans la gestion des ambitions, les acteurs politiques devraient privilégier l’intérêt général car le Congo appartient à toutes ses filles et fils.

Théodore Ngangu Ilenda/MMC


(TN/DNK/Yes)