La population du Haut-Lomami en général, et celle du territoire de Malemba Nkulu, en particulier remercie le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour avoir pris à cœur la situation de catastrophe naturelle qui frappe cette contrée, depuis un certain temps, suite à la divagation d'éléphants entrainant ainsi d'énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines.

Le député provincial du Haut-Lomami, Paul Ngoy Nsenga, en séjour dans la capitale, a déclaré, mercredi au cours d'un entretien avec l'ACP, que sur instruction du Président de la République, le directeur de cabinet, Vital Kamerhe, a déjà saisi le ministre de la Solidarité nationale et actions humanitaires pour lui demander d’évaluer les dégâts, afin d’apporter, le cas échéant, une assistance sociale aux victimes de cette calamité.

Le député provincial a également exprimé sa gratitude à la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda Lioko qui, saisie par le député national Félix Kabange Numbi, s'est prononcée, lors de la plénière du lundi 20 mai dernier, pour le déploiement d’une commission d'enquête parlementaire sur cette situation et sur la foudre qui a causé mort d'hommes.

Il a rappelé, par ailleurs, qu'entre 2016 et le 17 mai 2019, plus de 35.000 ménages ont été victimes de cette catastrophe due à la divagation d'éléphants dans le Parc de l'Upemba. En plus, a-t-il ajouté, 80% de champs de différentes cultures ont été dévastés et plus de 73.000 élèves sont actuellement en situation de déperdition scolaire à Malemba Nkulu.

Le député provincial Paul Ngoy Nsenga a relevé que cette catastrophe a également entrainé une hausse vertigineuse de prix des denrées alimentaires notamment le maïs et le manioc cultivés sur place mais devenus rares parce que les champs sont dévastés par les éléphants qui, en plus, empêchent les villageois d'y accéder suite à leur présence menaçante.

Comme solution à cette catastrophe naturelle, l'élu provincial de Malemba-Nkulu est revenu sur quelques pistes déjà tracées par l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) consistant notamment en l'évacuation des petits villages installés illégalement par des groupes Maï-Mai' à l'intérieur du Parc en faisant bénéficier à cinq villages les plus vulnérables d'un ensemble de mesures d'atténuation des conflits hommes-éléphants pour réduire lesmenaces.

Il est question également, parmi les mesures urgentes, de renforcer les éco-gardes qui ne sont actuellement que cinquante en nombre et en équipements, d’acheter des colliers GPS supplémentaires (en plus de six qui existent déjà) et d’augmenter le nombre d'heures de vol de l’hélicoptère pour suivre les éléphants en temps réel et les éloigner des villages. La possibilité d'électrifier la frontière du Parc ou de placer des clôtures autour des villages et des champs est également envisagée.

ACP


(ROL/TH/Yes)