Le Trésor public a clôturé ses opérations à fin avril avec un excédent confortable de 307 (trois cent-sept) milliards de francs congolais contre un excédent programmé de 41,6 milliards de CDF pour des recettes mobilisées de l’ordre de 1.037,9 milliards de CDF contre les dépenses publiques de 740,3 milliards de CDF.

Le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo l’a indiqué au cours de la conférence de presse tenue jeudi, à l’issue de la réunion du Comité monétaire. il a fait savoir qu’en cumul annuel, la situation financière renseigne un excédent de 284,7 milliards de CDF.

Cependant, il a relevé que les deux déficits enregistrés en janvier et en mars sont qualifiés  de léger, simplement parce que leurs extrapolation jusqu’à fin décembre est inférieure à 3% du PIB. Et de préciser que la moyenne de ces déficits sur l’année sera loin du ratio déficit/PIB de 5%.

«Donc, il n’y a pas lieu de dramatiser les derniers déficits enregistrés en janvier et en mars derniers. Il faut noter qu’un léger déficit ou une légère augmentation de la dette publique, si elle doit permettre de soutenir l’activité économique  ou permettre de relancer l’économie, n’est pas une hérésie du tout », a déclaré le gouverneur de la BCC.

Il a tenu à justifier le bien fondé des investissements publics qui, selon lui, ont pour vocation de  jouer un rôle déclencheur pour l’activité privée en indiquant que les dépenses d’investissements ont la vocation de jouer le rôle déclencheur pour l’activité privée.

Ces investissements  publics combinés à l’activité privée conduisent le pays à hausser son revenu national. Le revenu national, à son tour, fait croître les recettes fiscales et permettent à l’Etat d’investir encore plus.

Comparées à l’année précédente, les dépenses d’investissements publics sont en hausse par rapport à la même période.

«Il convient de relever qu’en 2019, les dépenses d’investissements publics connaissent une évolution appréciable à ce jour. La dynamique d’investissement conduit le pays à croître ses dépenses d’investissement public jusqu’à 252 (deux cent cinquante-deux) milliards de francs congolais à fin avril 2019, contre 118 (cent dix-huit) milliards de francs congolais à la même période en 2018. Cette dynamique est utile et salutaire pour tout le pays qui désire consolider sa croissance économique. Cela a été démontré par l’histoire économique de tous les pays émergents», a-t-il renchéri.

Toutefois, la Banque centrale du Congo estime que le niveau dépenses d’investissements publics en RDC est encore largement en deçà de la moyenne des pays africains.

«Nous avons encore du rattrapage  à faire en matière d’investissements publics parce que le ratio en terme des critères de performance économique arrêté au niveau de l’Afrique et même des autres ensembles sous régionaux, comme la SADC et le COMESA est de 30%du PIB.

Donc, le pays doit consacrer au minimum 30% des recettes fiscales aux investissements publics. L’année passée la RDC était à 7,3% et qu’actuellement, elle est autour de 11%. Donc, nous avons encore des efforts à faire pour investir davantage », a dit Déogratias Mutombo.

Il a fait remarquer que le programme  d’urgence de 100 de cent premiers jours du Président de la République, Félix Antoine  Tshisekedi lancé le 02 mars dernier était extra budgétaire, soutenant que son exécution a perturbé les finances publiques, occasionnant les déficits budgétaires en mars dernier.

Evalué à 304 (trois cent-quatre) millions USD, ce programme  financé à hauteur de 206 (deux cent-six) millions USD par le trésor public, 70 millions par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et 26 millions par le Fonds national d’entretien routier (FONER).

ACP


(GTM/Rei/Yes)