Le  chef du département peinture de l’Académie des beaux-arts (ABA), le peintre Pierre Kazoloko a dénoncé samedi, lors d’un entretien avec l’ACP, le « libertinage » en création artistique de la part des artistes performeurs congolais, susceptibles d’entrainer le déviationnisme de l’art congolais.

Selon lui, la « performance » est un mode d’expression artistique actuellement en vogue dans les milieux de nombreux jeunes artistes, dans le monde. Elle consiste en de nombreux cas, à la récupération et à l’assemblage de certains objets pour la fabrication d’une œuvre innovante se rapportant à un sujet d’actualité.

A titre illustratif, il a cité les cas d’un squelette humain mouvant fabriqué  au moyen des morceaux de bois morts pour évoquer les défauts humains à la base de son recul, d’une salle à manger dont les matières de fabrication sont des bouteilles en plastiques remplies de sable, pour illustrer le recyclage des déchets plastiques, ou encore  une marionnette décorée aux allures d’un fou qui nage sur une avenue inondée.

Il soutient que cet type d’expression artistique, bien qu’attrayant, s’oppose totalement à l’art classique du fait que ces performances sont parfois réalisées avec beaucoup d’irrégularités du point de vue de  l’esthétique,  de la santé humaine, des moyens d’écoulement  et autres normes qui fondent l’art classique.

Pierre Kazoloko  estime que la performance artistique devrait bénéficier d’un encadrement, en vue de préserver la légitimité de l’art classique enseigné à l’ABA et orienter le style de pensée des jeunes  performeurs, pour un avenir meilleur de l’art congolais.

ACP


(BT/Yes)