La France et la République démocratique du Congo ont élaboré une feuille de route commune de coopération pour les cinq prochaines années, a annoncé ce lundi 20 mai 2019, Jean Yves Le Drian, ministre française des Affaires étrangères, lors d’un point de presse animé à Kinshasa.

Quelques minutes avant, le diplomate français a eu un entretien avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans son cabinet de travail de la Cité de l’Union africaine. Cela, avant d’échanger avec le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya.

Devant la presse, le ministre français a résumé que la feuille de route signée entre les deux pays va toucher plusieurs domaines, notamment le développement, la santé, la Francophonie, le climat et l’énergie. Son pays va ainsi débloquer, pour ce faire, 300 millions d’euros sur la durée du mandat (5 ans) de l’actuel président.

Légitimité de Fatshi

Cette visite officielle de Jean Yves Le Drian à Kinshasa sonne comme une légitimité internationale supplémentaire accordée au président Félix Tshisekedi. Le chef de la diplomatie française a été, on s’en souvient, le premier à émettre des doutes sur les résultats de la présidentielle proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en janvier dernier, s’appuyant notamment sur l’observation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Il avait, par la suite, parlé d’un « compromis à l’africaine », entre Joseph Kabila, le sortant, Félix Tshisekedi, l’entrant.

Interrogé à ce sujet, il s’est limité à saluer l’alternance démocratique opérée à la tête de la RDC. Une alternance qui, selon lui, n’est pas seulement du « discours », mais de l’ « action ».

Socrate Nsimba/MMC


(SNK/Yes)