La République démocratique du Congo vit à l'heure de la décrispation politique. la plupart des opposants au régime de Joseph Kabila sont de retour. Sindika Dokolo, initiateur du mouvement citoyen, «  Le Congolais debout est arrivé à Kinshasa, après quatre années d'absence. Reçu dernièrement par le président de la République, Felix Tshisekedi, le richissime homme d'affaires congolais et collectionneur d’arts, marié à Isabel Dos Santos, la femme la plus riche de l’Afrique, nourrit de bonnes intentions pour le pays de son père. Il a d'ailleurs promis de soutenir le mandat de Félix Tshisekedi par des investissements dans divers secteurs. Mais, le retour en RDC de Sindika Dokolo est encore loin de faire oublier ses déboires judiciaires dans l'affaire Sokidet qui l'oppose devant les Cours et tribunaux à la succession Kusuamina.

A ce jour, le dossier a sérieusement évolué et l'homme d'affaires a été condamné en première instance devant le tribunal de paix d'Assossa à Kinshasa. Condamnation confirmée en deuxième instance par devant le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi. Le dossier se trouverait actuellement en dernière instance auprès de la Cour de cassation. Politisé a outrance à cause de son opposition au président Kabila, le dossier a été par moment dévié de son objectif l'homme d'affaires s'étant souvent réfugié derrière ses ennuis avec le régime Kabila pour justifier l'acharnement dont il se disait victime devant la justice congolaise. De retour en RDC ou il se dit disposé à travailler aux côtés de Félix Tshisekedi, la succession Kusuamina revient à la charge et relance le dossier Sokidet. Afin d'éviter une nouvelle erreur de l'histoire, la famille Kusuamina réitère ses droits de propriété sur tous les patrimoines de la Sokidet. Devant la Cour de cassation, l'affaire est toujours pendante.

Jusqu'au bout

Avec l'avènement d'un nouveau régime à Kinshasa, la succession Kusuamina est, une fois de plus, montée au créneau. Kabila parti, la famille Kusuamina note qu'il n'y a aucune raison d'entourer ce dossier d'un aspect politique, alors que l'affaire relève totalement du droit commun. « Sindika Dokolo est un repris de justice et le dossier Sokidet n’est ni politique, ni á politiser », a fait part à notre rédaction l'une des héritières de la succession Kusuamina. En lançant cette alerte, la succession Kusuamina pense convaincre le chef de l'Etat de ne pas s'immiscer dans ce dossier - au nom d'une quelconque décrispation politique - en laissant la justice instruire en toute liberté cette affaire qui n'a rien de politique.

Quoiqu'il en soit, les Kusuamina ont juré d'aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause. « Notre combat est juste. Nous n'avons pas de problème personnel avec Sindika Dokolo. Mais, dans l’affaire Sokidet, nous nous battrons jusqu’ á nos derniers retranchements pour honorer la mémoire de notre regretté père en réhabilitant sa mémoire. Il est de notre devoir de corriger cette erreur de l’histoire », clame la même Yvonne Kusuamina. Pour l'instant, l'affaire n'est pas encore épuisée au niveau des Cours et tribunaux. Mais, dans les prochains jours, des lignes pourraient sérieusement bouger. Le retour à Kinshasa de Sindika Dokolo est une motivation de plus pour la succession Kusuamina qui compte bien se faire entendre afin que la justice rende son verdict. C'est donc loin du brouhaha politique, spécialement devant les Cours et tribunaux que l'affaire Sokidet, opposant la succession Dokolo à la succession Kusuamina, pourrait rebondir. Une saga judiciaire qui dure depuis des années. Pour les Kusuamina, rien ne pourrait les arrêter à rétablir la vérité. Tout ce qu'ils souhaitent est que la politique se mette en dehors de ce dossier en laissant la justice faire librement son travail.

Le Potentiel


(TN/Milor/Yes)