Mariée à douze ans, elle perd son mari alors qu’elle est âgée seulement de vingt-cinq ans. C’est grâce à son activité de restauration qu’elle exerce depuis plus de vingt ans, qu’elle parvient à subvenir à ses besoins. Les revenus générés lui permettent de subvenir à ses besoins d’autant plus qu’elle parvient à épargner jusqu’à 10.000 francs congolais par jour.

C’est en 1981 qu’elle se lance dans la restauration dans les rues de Kinshasa. Ses mets sont diversifiés et ses clients ont un éventail de choix parmi ses spécialités. « Maboke », poissons fumés, poissons grillés et autres plats prisés par les Kinois font partie des menus qu’elle offre au quotidien à ses nombreux clients.

Ayant longtemps servi comme cuisinière dans un internat à Lubumbashi et ensuite à Matadi, Anna Kapaya est actuellement tenancière d’un restaurant de fortune à Kinshasa. C’est tôt le matin qu’elle se lève pour aller s’approvisionner, à moindre coût, au marché Gambela. Ses achats, elle les effectue non sans risque au regard de l’insécurité ambiante qui gangrène la ville. Malgré cela, elle reste néanmoins souriante et optimiste.

Forte de sa longue expérience, elle écoule quotidiennement jusqu’à dix marmites de « pondu », « fumbwa », haricots, poissons fumés, poissons grillés, poulet, poissons salés et autres mets issus de la diversité culinaire congolaise. La rapidité et la ponctualité figurent parmi les qualités de son restaurant où tout est prêt à midi. Elle nourrit l’ambition d’ouvrir un grand restaurant à Kinshasa avec des spécialités culinaires uniquement congolaises. D’où exhorte-elle ses compatriotes à travailler de leurs propres mains pour réaliser leur autonomie.

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(CI/Yes)