En effet, les dots des filles et les diplômes des garçons sont de plus en plus canalisés aux fins d’enrichissement pour des familles cupides et assoiffées d’argents.  

L’on comprend aisément l’effort consenti particulièrement dans des familles aux revenus précaires, pour avoir autant d’enfants sans pour autant être en mesure d’assurer leur prise en charge efficiente. Les enfants issus de ces genres de familles portent le plus lourd fardeau car délaissés et non scolarisés. Ils sont obligés d’exercer des travaux forcés pour subvenir aux besoins familiaux et, dans la pire des cas, sont livrés aux grossesses et aux mariages précoces. A défaut d’atteindre le positionnement social souhaité, ils finissent par squatter les rues.     

N’avoir qu’un ou deux enfants en République Démocratique du Congo n’est toujours pas bien perçu. La femme ou l’époux est constamment prié de s‘expliquer face à un entourage qui ne disposant pas forcément de tous les éléments d’appréciation. La fécondité dans un couple, dit-on, devrait se traduire par un nombre élevé d’enfants.    

Stella Mazela raconte, non sans émotion, sa triste expérience : « Dans notre couple, nous avons consenti de n’avoir que deux enfants mais nos familles respectives  estiment que devons en faire plus ». Marie-Jeanne Kalombo, quant à elle, fait état des incompréhensions quant à la manière d’appréhender cette problématique dans son foyer : « J ai six enfants et j’ai failli être emportée par le dernier car j’avais fait une terrible hémorragie le jour de son accouchement. Le docteur nous a conseillé d’arrêter les naissances. Mon mari n’en veut pas car sa religion lui interdit et jusqu’à présent, je cours le risque de tomber encore enceinte ».

Par ailleurs, la prédisposition des conjoints à donner naissance à des enfants anémiques peut justifier la limitation des naissances. A tout prendre, la planification des naissances est une affaire de couple. Dès lors, toute interférence et jugement ne sont toujours pas les bienvenues.

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(CI/Yes)