Longtemps entourés d'une gestion opaque, les Fonds de contrepartie, relevant de la compétence du ministère du Plan, servent finalement à financer des projets à impact social. C'est avec ces Fonds que l'Institut national de la préparation professionnelle (INPP) vient de se doter d'un bâtiment moderne, lui servant de siège provincial à Mbuji-Mayi Grâce à l'appui financier de l'Agence Japonaise de la Coopération internationale (JICA), l'INPP a un nouveau bâtiment ultramoderne à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental. C’est le ministre d'Etat, ministre du Travail, Lambert Matuku, qui a procédé à son inauguration la semaine dernière en présence de plusieurs personnalités tant nationales que provinciales.

Cet ouvrage s'étend sur une superficie de 3.349 mètres carrés pour le bâtiment administratif qui comprend la chaussée, 3 étages ainsi que 1709 mètres carrés occupés par le bâtiment abritant des ateliers de différentes filières professionnelles organisées par l’INPR. Sa construction a coûté à l'empire du Japon 3 millions de dollars américains, dont la première tranche a été de 512.800 dollars américains décaissés en novembre 2015, en raison de 500.000 Usd pour les travaux proprement dits et 12.800 Usd pour les missions d'évaluation de la mise en œuvre du projet. La deuxième tranche, soit 1.512.800 Usd décaissés en février 2016, a servi pour 1.500.000 Usd dans la mise en œuvre du projet et 12.800, consacrés aux missions d'évaluation de la mise en œuvre du projet. Pour la troisième tranche, le Japon a décaissé 1.086.889,74 Usd en

novembre 2016, dont 1.06l.889,74 Usd injectés essentiellement dans le projet et 25.000 dollars pour les missions d'évaluation de différentes équipes. Enfin, la 4ème tranche, constituée d'un avenant de 218.447 Usd décaissé en juin 2018, dont 192.846,91 Usd pour la construction du mur de clôture, la sécurisation du bâtiment contre les érosions et l'aménagement extérieur ainsi que 25.600 Usd affectés aux missions de suivi et dévaluation.

Prenant la parole, sur place à Mbuji-Mayi, l'ambassadeur du Japon, Hiroshi Karube, a exprimé sa gratitude au ministère du Plan, piloté par Modeste Bahati Lukwebo, mais également au directeur des Fonds de contrepartie, John Kukulu, pour la transparence et la bonne gestion des fonds ayant permis la réalisation de cet édicte. Il a en outre rappelé que le renforcement de ressources humaines fait partie non seulement des domaines prioritaires de la coopération japonaise en RDC, mais il s'inscrit aussi dans les grandes lignes de la Conférence internationale de Tokyo pour le Développement de l'Afrique (TICAD). Se rappelant de graves violences qui ont secoué l’espace Grand Kasaï avec le phénomène Kamwena Nsapu, le diplomate nippon a invité les jeunes du grand Kasaï à contribuer pleinement à la concrétisation d'une société paisible en s'adonnant à la formation professionnelle à l'INPP au lieu de recourir désespérément à la violence. Retenu pour d'autres charges d'Etat dans la capitale, le grand artisan de ce projet, rendu possible avec, les Fonds de contrepartie, le ministre d'Etat Modeste Bahati était représenté à cette cérémonie par son directeur de cabinet Adjoint, Guylain Malere.

Quid des fonds de contre- partie ?

A partir de 1990, à la suite des événements sur le campus de l'Université de Lubumbashi (UNILU), ces Fonds de contrepartie ont perdu de leur importance à la suite du gel de la coopération par les différents partenaires au développement de la RDC. A l'occasion du TICAD III, tenue à Tokyo du 29 septembre au l’octobre 2003, le ministère du Plan a pris contact avec les officiels japonais et émis le souhait d'une reprise de la coopération bilatérale entre la RDC et l'empire du Japon. Les Fonds de contrepartie sont constitués des ressources financières générées par la vente des produits tant alimentaires que non alimentaires à titre de dons à la RDC par les partenaires dans le cadre de la coopération bilatérale. L'objectif de ces Fonds est de : procéder au financement des projets et programmes de développement prioritaires définis par le gouvernement; apporter un appui financier au gouvernement et contribuer à l'amélioration de la balance de paiement et ; contribuer à la réduction de déficit alimentaire par la balance du secteur agricole.

Le Potentiel


(BT/Milor/GW/Yes)