Le Chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a honoré la presse congolaise de sa présence en ce jour de la célébration, le 3 mai, de la journée internationale de la liberté de la presse. La présence du Président de la République augure une nouvelle ère de la liberté de la presse congolaise.

Ladite cérémonie a eu lieu le vendredi 03 mai 2019 dans le somptueux hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe, en présence d’un parterre de professionnels des médias et tant d’autres invités venus rehausser de leur présence cette journée dédiée à la liberté de la presse.

Le Chef de l’Etat a invité les professionnels des médias à travailler ensemble pour relever les défis qui se présentent dans le chef du travail des médias.

En tant que pouvoir, a-t-il dit, « la presse est essentiellement un moteur dans la vie d’un Etat. Pour cela, nous allons ensemble discuter pour trouver des moyens afin de résoudre les problèmes qui gangrènent la presse congolaise ».

« Je sais que vous travaillez dans des conditions difficiles. C’est pourquoi nous devons ensemble réfléchir pour dénicher des voies et moyens afin que vous puissiez effectivement revêtir ce quatrième pouvoir ».

Et de renchérir :

« Pour moi, le quatrième pouvoir veux dire qu’il faut avoir les droits d’être protégé, d’exprimer librement ce que vous pensez, mais aussi les journalistes ont des devoirs, entre autres, d’observer la déontologie journalistique qui vous permet d’exercer le métier ».

Félix-Antoine Tshisekedi a, en outre, rappelé qu’il est important que les journalistes se distinguent des autres par leur objectivité qui doit primer dans leur travail.

« Il faudrait se distinguer des ceux qui utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux, dire les choses avec force, avec conviction et surtout avec objectivité qui est même la noblesse de votre métier ».

Et de conclure :

« j’ai promis d’être celui qui va favoriser la liberté de la presse et fera de la cette dernière un véritable 4ème pouvoir et je réitère ce vœu aujourd’hui où est célébrée votre journée, en vous promettant un accompagnement pour relever les défis que traverse ce beau métier ».

A cet effet, des recommandations ont été remises au Chef de l’Etat, qui a promis de recevoir dans les prochains jours les délégués de la corporation des journalistes, à savoir l’Unpc et Jed pour discuter ensemble sur ces recommandations.

Auparavant, le Secrétaire général de Journaliste en danger (Jed), Tshivis Tshivuadi, a brossé l’état des lieux de la presse congolaise. Tshivis Tshivuadi a indiqué qu’à ce jour, il s’observe une accalmie dans le paysage médiatique.

Le Secrétaire général de Jed a précisé que la présence du Chef de l’Etat augure une nouvelle ère pour la liberté de la presse en Rdc. Il a poursuivi ses propos en martelant que le secteur des médias congolais est malade. Tshivis Tshivuadi a, au nom des professionnels des médias, plaidé pour la promulgation de la loi sur la dépénalisation des délits de presse.

En brossant la situation de la presse congolaise, d’après le classement de 2018 de Reporters sans frontières (Rsf), la Rdc occupe la 154ème place sur les 180 pays. C’est ici de rappeler, a-t-il dit, le caractère historique qui est de protéger le journalisme, renforcer la liberté de la presse.

D’après le dernier rapport de Jed publié l’année passée, on dénombre 121 cas contre la liberté des journalistes (35 cas d’attaques à la liberté de la presse dont 13 cas des médias fermés, 5 cas des journalistes agressés).

Journaliste en danger a invité le Chef de l’Etat à mettre fin à toutes ces attaques et arrestations des journalistes, ainsi que des cas de morts d’hommes dont sont victimes les professionnels des médias dans l’exercice de leur métier.

Par ailleurs, le Secrétaire général de Jed a épinglé quelques défis à relever pour un véritable changement dans le métier.

Il faut protéger les médias des attaques, ainsi que dépénaliser le délit de presse pour permettre de faire revivre la démocratie.

En d’autre terme, il s’agirait « de redonner les armes pour faire de la presse le 4ème pouvoir ».

Il sied de relever que la journée du 03 mai a été instituée par les Nations Unies. Elle est célébrée à travers le monde pour commémorer la journée internationale de la liberté de la presse. Cette journée est une occasion pour les professionnels des médias de faire un état des lieux sur la situation de la presse.

Gisèle Tshijuka/MMC


(GTM/Yes)