Quel sera son statut ? Doit-il être régi par les textes en vigueur comme ses "autres pairs" ?, comme s'est interrogé, hier un sénateur, lors de la validation des mandats.

C'est le PPRD Evariste Boshab Mabudj - connu pour sa maîtrise du droit - qui est monté pour couper court en montrant que la question du statut du sénateur à vie est réglée par le Constituant lui-même. Ce qui veut dire en d'autres termes que le sénateur à vie n'aura pas un problème d'être invalidé pour absentéisme. C'est la toute première fois que la Chambre haute du Parlement va expérimenter la présence dans ses rangs d'un sénateur à vie en la personne de l'ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange, conformément à une disposition pertinente de la Constitution du 18 Février 2006.

C'est à la plénière présidée lundi dans la salle des Conférences internationales, siège du Sénat, par Léon Mamboleo, Président du Bureau provisoire que le mandat de cent sénateurs a été validé. C'est dès cet instant qu'ils deviennent effectivement des sénateurs. Pour y arriver, le Bureau provisoire avait procédé à la mise sur pied de 8 Commissions spéciales chargées de la validation des pouvoirs de 12 sénateurs de 3 provinces. C'est justement le Président de chacune des 8 Commissions spéciales qui est intervenu pour présenter au vote de la plénière son rapport de vérification des pouvoirs.

Il s'agit au fait d'un contrôle administratif sur le dossier physique déposé à la CENI par chaque candidat sénateur. Dix pièces sont passées au peigne fin par chaque Commission spéciale. Il y a l'orignal de la lettre de consentement conforme au modèle fixé par la CENI. Une fiche d'identité suivie d'un curriculum vitae détaillé, le tout se terminant par la formule " Je jure sur l'honneur que les renseignements ci-dessus sont sincères et exacts".

Quatre photos-passeports. Un symbole ou logo par parti politique ou regroupement politique. Les noms des deux suppléants. Une photocopie de la carte d'électeur. Une photocopie de l'acte de naissance ou l'attestation de naissance. Une photocopie certifiée conforme du diplôme d'études supérieures ou universitaires ou une attestation justifiant d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans dans le domaine politique, administratif ou socioéconomique.

Une preuve de paiement dans le compte du Trésor public, des frais de dépôt de candidature non remboursable de 1.600.000 Fc par siège. L'original de la lettre d'investiture du candidat par le parti politique ou regroupement politiques sauf en ce qui concerne les candidats indépendants.

On peut rappeler que la Commission spéciale chargée de la vérification des pouvoirs des provinces du Bas-Uélé, Nord-Ubangui et Sud-Ubangui était présidée par Baramoto Kpama Philémon. Celle du Haut-Katanga, Haut-Lomami et Lualaba par Kabuya Lumuna Sando Célestin. La Commission spéciale de l'Equateur, de la Mongala et de la Tshuapa est présidée par José Edundo Bononge.

Les provinces du Kasaï, Kasaï Central et Kasaï Oriental présidée par Mwawatabi Banzila Shibondo Boni. La Commission spéciale du Sud-Kivu, Maniema et Tanganyika est présidée par Alexis Thambwe Mwamba. Celle du Kongo Central, du Kwango et du Kwilu présidée par Mabaya Gizi Jean-Philibert et enfin les provinces de Kinshasa, Lomami et Sankuru par Omba Pene Shako. Il reste encore à vérifier les pouvoirs de huit sénateurs restants du Nord-Kivu et Mai-Ndombe pour atteindre le chiffre de 108, le total qui compose la Chambre des sages.

Kandolo M./Forum des As


(TN/Milor/GW/Yes)