La MONUSCO prévoit de supprimer environ 760 postes, dont les trois quarts sont occupés par des RD-Congolais. Il s’agira uniquement de personnel civil : droits de l’homme, affaires politiques, communication, entre autres. Les effectifs militaires ne sont pas touchés.

Des coupes seront effectuées dans tout le pays, mais concernent principalement le personnel affecté à huit bureaux destinés à fermer d’ici au 30 juin 2019: les bureaux de Dungu, Mbandaka, Bandundu, Kamina, Matadi, Mbuji-Mayi, mais aussi Kisangani et, enfin, Lubumbashi qui devrait fermer en dernier.

C’est la deuxième ville du pays et l’insécurité y est montée en flèche ces derniers mois. «Si on doit faire des choix, on doit rester où on a le plus besoin de nous, où il y a des groupes armés », a expliqué lundi la cheffe de la mission Leila Zerrougui à savoir les deux Kivu, l’Ituri, le Tanganyika et les deux Kasaï.

La MONUSCO anticipe une baisse de son budget

Car si le mandat de la MONUSCO a été renouvelé fin mars et reste quasiment inchangé, son nouveau budget, qui entrera en vigueur au 1er juillet 2019, lui, va baisser. Avec ces fermetures, la MONUSCO prend donc le devant sur le budget de la mission de maintien de la paix qui sera adopté comme chaque année en juin à l'Assemblée générale de l’ONU. Le budget qu'elle a soumis prévoit une baisse de 100 millions de dollars sur près de 1,2 milliard. Mais pas sûr que cela soit suffisant.

Car, selon Leila Zerrougui, c’est un effort de 200 à 250 millions de dollars que New York avait initialement demandé. Reste donc à savoir si la nouvelle donne politique en RD-Congo convaincra l’ONU de revoir à la baisse ses exigences en termes d’économies. En cinq ans, le budget de la MONUSCO a déjà été réduit de 23%. Après les coupes déjà prévues, elle comptera encore plus de 2.800 personnels civils. A ce jour, elle compte en outre près de 16.000 soldats et 1.300 policiers.

Rfi.fr/AfricaNews


(TN/TH/GW/Yes)