En vue de protéger les enfants contre les pathologies évitables; notamment la poliomyélite et la rougeole, des Journées nationales de vaccination de routine ont été organisées à travers le territoire national. Les Journées nationales de vaccination (JNV) contre la poliomyélite et de riposte contre la rougeole, débutées le jeudi 18 avril dans la ville de Kinshasa se sont clôturées le samedi 20 avril 2019. Avec 1 873 287 (un million huit cent soixante-treize mille deux cent quatre-vingt-sept mille) enfants de 0 à 59 mois vaccinés, repartis dans trente-cinq zones de santé ciblées.

Pendant cette campagne de vaccination, renseigne-t-on, deux gouttes du vaccin contre la polio ont été administrées par voie orale à travers la stratégie porte-à-porte.

Le ministre provincial en charge de la Santé de Kinshasa, Dominique Weloly, qui a lancé cette campagne, le jeudi 18 avril à la « Place Sainte Thérèse de N'Djili », a fait savoir que depuis novembre 2015, la République démocratique du Congo (RDC) a été proclamée un pays libre de circulation du poliovirus sauvage, agent causal de la poliomyélite. Cela après d'énormes progrès dans la lutte contre cette maladie en rapport avec l'initiative mondiale de l'éradication de cette épidémie. A ce jour, la RDC a totalisé environ 58 mois d'arrêt de circulation du poliovirus sauvage. Le dernier cas de poliovirus sauvage de type 1 avait été notifié le 20 décembre 2011 dans la zone de santé de Lusangi dans la province du Maniema.

En 2018, quelques cas de poliomyélite dus au poliovirus dérivé de la souche vaccinale ont été notifiés dans les provinces du Haut-Lomami, de Lomami, du Haut-Katanga, du Kasaï Oriental (Mbuji-Mayi), de l'Ituri (Bunia). D'autres provinces ont poussé le pays à renforcer les ripostes contre la poliomyélite et à multiplier les activités vaccinales préventives.

Par ailleurs, dans la mise en œuvre du Plan stratégique d'éradication 2013-2019 de la poliomyélite, il a été démontré que la RDC est un pays à risque accru d'importation du poliovirus suite à sa situation géographique dans la région africaine, principalement due aux larges frontières avec neuf pays, dont certains ont déjà notifié des cas de cette maladie dans le passé. En outre, l'existence de l'accès difficile à certaines zones de santé, des zones d'insécurité, la présence des réfugiés dans certaines provinces et le grand nombre d'enfants non-vaccinés ont poussé les autorités à offrir cette seconde opportunité de se protéger, qui est la vaccination. D'énormes progrès ont été réalisés dans la lutte contre la poliomyélite à Kinshasa.

Les analyses montrent que dix-neuf zones de santé sur trente-cinq que compte la capitale n'ont pas encore atteint l'objectif de couverture vaccinal. D'où l'importance de multiplier les efforts pour qu'un grand nombre d'enfants soit immunisés avec le vaccin polio oral (VPO). Signalons que les autres provinces aussi ont été concernées par cette campagne. Au Kasaï Oriental, 16 986 enfants de moins de 5 ans ont été attendus aux JNV et 941 454 au Kasaï Central où elle s'est déroulée du 19 au 21 avril 2019. Cette campagne, faut-il souligner, est d'une importance capitale pour préserver la bonne santé des enfants, souvent victimes de la négligence des parents et qui restent infirmes toutes la vie.

Lucie Ngusi/ACP/Le Potentiel


(Rei/GTM/PKF)