Selon l'AIP, le SIR 2019-2025 s'appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre d'initiatives de développement régional antérieures. Il énumère également les projets de la Banque destinés à accélérer les échanges commerciaux intra-régionaux, la croissance économique inclusive et la mutation structurelle de la région de l'Afrique centrale. Ce document, poursuit la source, orientera les opérations régionales de la Banque dans sept pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), à savoir le Cameroun, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que la République centrafricaine, qui regroupent une population totale de quelque 130 millions de personnes.

Les objectifs de coopération, d'intégration et de développement économique de la stratégie régionale 2019-2025 pour l’Afrique centrale seront atteints sur la base de deux éléments essentiels : le premier renforce les infrastructures régionales (car axé sur les réseaux d'électricité, les transports et les TIC), tandis que le second permet d'apporter un soutien aux réformes du développement des échanges commerciaux intra-régionaux et des investissements transfrontaliers et contribue également au renforcement des capacités institutionnelles des organisations régionales, en particulier celles de la CEEAC et de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Sur le plan géographique, poursuit la source, l'Afrique centrale représente le point de connexion du continent, car elle partage ses frontières avec toutes les autres régions, précisant que la paix civile et les progrès économiques, sociaux et politiques de la région, reposent sur les promesses plus larges d'une coopération continentale et d'une intégration économique.

En 2018, le taux de croissance du PIB en Afrique centrale a doublé, passant de 1,1% à 2,2% par rapport à 2017, mais il est resté inférieur à celui de la moyenne de l'Afrique subsaharienne, qui est de 3,5%. La croissance de la région a été principalement tirée par les cours internationaux des matières premières, notamment le pétrole. D'autres pays de la région de la CEEAC ont continué d'être confrontés au cercle vicieux de l'instabilité et de la précarité, à la faiblesse des capacités humaines et institutionnelles, et au déficit en infrastructures dans les secteurs des transports, de l'énergie et des TIC.

« L'Afrique centrale. Dispose de ressources pétrolières importantes, de réserves de métaux précieux et de minerais, d'énormes ressources transfrontalières en eau et du plus grand potentiel hydroélectrique du continent. L'application de la stratégie d’intégration pour l'Afrique centrale encouragera les autorités régionales et nationales à veiller à ce que les programmes et les initiatives transfrontaliers soient intégrés à la planification et à l’administration des ressources publiques », a déclaré Ousmane Doré, directeur général du Bureau régional de développement et de prestation des services pour l'Afrique centrale de la Banque.

La mise en œuvre du DSIR pour l'Afrique centrale nécessitera des investissements d'un montant de 4,421 milliards de dollars américains, ce qui correspond à 30 opérations régionales menées sur une période de sept ans. Environ 88% des fonds prévus devraient être consacrés au renforcement des infrastructures régionales. Les éléments du plan relatifs au développement des infrastructures et des capacités institutionnelles contribueront également au renforcement de la résilience des pays de la région. Des opérations spécifiques renforceront également la résilience à l'insécurité alimentaire, permettront la réintégration socio-économique des groupes vulnérables et préserveront les écosystèmes du bassin du Congo, affirme la source.

ACP


(TN/Milor/Yes)