C'est donc une population qui s'amende après la présidentielle du 30 décembre 2018. La réaction du chef de l'Etat ne s'est pas fait attendre. Devant la mairie de Beni où était rassemblée une marée humaine, Fatshi a déclaré en lingala : « Je vous dis ceci: c'est inutile de me demander pardon. Nous sommes en démocratie. Votre geste est une expression démocratique. Je n'ai aucune rancune contre vous. Vous êtes mes parents, mes frères et mes sœurs »!

En ce qui concerne l'insécurité dans cette partie de l'Est de la province du Nord-Kivu, le chef de l'Etat a promis de mettre fin à l'activisme des rebelles des ADF, en relevant les troupes des FARDC qui, selon lui, ont trop duré dans cette partie.

Il a, par ailleurs, lancé un appel patriotique aux Congolais qui sont dans les groupes armés de se rendre ; sinon, a-t-il averti, une action patriotique sera menée contre ceux-là qui ne voudront pas déposer les armes.

Aussi, Félix Tshisekedi a-t-il promis : « Il y aura tolérance zéro pour les politiciens et officiers de l'armée qui entretiendraient ces milices ».

Plaidoirie pour la fin d'Ebola

Les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) sont aussi descendus dans les rues de Beni en marge de cette visite officielle du Chef de l'État. Ils ont sollicité de Félix Tshisekedi l'éradication totale de l'insécurité orchestrée par les ADF, ainsi que celle de la maladie à virus Ebola.

Le chef de l'Etat a demandé à la population de collaborer avec les équipes de la riposte et d'observer les règles d'hygiène ; pour que cette maladie soit éradiquée dans trois mois.

Cette épidémie se trouve à la base de la mort de plusieurs Congolais à Beni et Butembo, en plus de plusieurs centaines d'autres fauchés par les forces négatives, notamment les rebelles ougandais des ADF.

Emma Muntu/Forum des As


(TN/Rei/Yes)