Le Dr Benjamin Bokanga Eyale médecin nutritionniste à l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) dans la commune de la Gombe à Kinshasa a indiqué lundi l’importance de la valeur comestible de la chenille dans le corps humain lors d’un atelier organisé à Kimpoko dans la commune urbano-rurale de Maluku. Selon ce médecin, cet atelier visait à évaluer la valeur nutritive de la chenille, largement consommée par la population de la forêt du bassin du Congo en général.

Les résultats de l’analyse immédiate de sa composition en matières nutritives ont révèle que ces chenilles sont constituées de 49 % de protéines brutes de 242 °/C des matières grasses de 4 5 % des sucres et de 3,2 % des matières minérales totales dans leur poids sec.

La valeur énergétique est de 100 g des matières sèches. Cette valeur nutritive est comparable à celle du poisson en l’occurrence la sardine très appréciée localement. Les résultats de cette étude démontrent à suffisance que la chenille constitue une source riche en protéines animales et est très appréciable.

Il s’agit d’un produit forestier non ligneux de grande valeur clans la sécurité alimentaire et qui exige une attention plus accrue de toute la communauté afin de garantir sa gestion durable et de maintenir les différents services environnementaux de la forêt.

Depuis très longtemps, les insectes comestibles contribuent au régime alimentaire de différentes populations dans le monde. Les chenilles représentent un ingrédient courant dans la préparation locale des plats. Elles sont principalement consommées comme aliment de complément ou parfois comme en-cas.

Pour préparer les larves fraîches, il faut les vider, les laver puis les cuire ou les griller de différentes manières. Une des possibilités peut être de préparer les chenilles dans de l'eau ou de l'huile (l'huile de palme de préférence), ou en y ajoutant différentes associations d'épices (sel, piment, etc.) ou d'autres ingrédients comme la pâte d'arachide.

ACP


(Rei/GTM/PKF)