A la base, la proposition du bureau provisoire de mettre en place une commission spéciale pour vérifier les pouvoirs des nouveaux élus de Beni, Beni-Territoire, Butembo et Yumbi. Des élus qui devront gonfler les rangs de l'Opposition avec une incidence directe sur le ratio de représentativité au bureau définitif.

L'intolérance, c'est le mot qui résume le spectacle vécu hier lundi15 avril à l'hémicycle du Palais du peuple. La plénière consacrée à la communication du bureau s'est terminée dans une extrême confusion et même si au finish, le marteau du président a difficilement retentit pour annoncer la suspension de la séance.

Finalement, la communication du bureau articulée sur des points essentiels, notamment, l'annonce du calendrier de l'élection du bureau définitif et la mise en place d'une commission spéciale chargée de vérifier urgemment les pouvoirs des élus proclamés provisoirement par la Céni à Beni, Beni-Territoire, Butembo et Yumbi, à l'issue des élections législatives tenues le 31 mars dernier, n'a pas abouti. La vérification des pouvoirs annoncée a ainsi été la goutte qui a débordé la vase. Une vase déjà caractérisée par la non-conciliation des vues entre Majorité et Opposition sur la répartition des postes du bureau définitif.

Pour l'Opposition, la validation des pouvoirs est bel et bien dans les missions prioritaires du bureau provisoire. Mais pour la Majorité, la priorité au stade actuel reste l'élection du bureau définitif, une manière d'éviter à ce que le ratio de représentativité au bureau ne soit profitable à l'Opposition qui devra gonfler ses rangs d'une dizaine d'élus.

Le président du bureau provisoire qui tenait à éviter les pesanteurs de l'hémicycle a ainsi déroulé sans frein sa communication avant d'accorder la parole au 1er secrétaire pour lire la décision du bureau relatif au calendrier électoral du bureau définitif. C'est en ces instants que le FCC via les députés Nzekuye, Mundele et Likinda se sont invités pour arracher le micro au 1er secrétaire. Suspension de la plénière suivra. Et rien n'aura changé parce que dès la reprise, c'est le FCC Mundele devant le micro pour présenter sa motion qui se verra à son tour envahi par les députés de l'Opposition l'empêchant de parler. La tension qui est vite montée d'un cran a occasionné des bousculades. Et c'est dans cette extrême confusion que la suspension de la séance est intervenue.

Le Potentiel


(TN/Rei/Yes)