Un atelier d’échange d’expérience entre les coalitions de la RDC et l’Assemblée générale s’est ouvert ce lundi 15 avril, dans la capitale congolaise.

Durant deux jours successifs, les participants membres des organisations nationales et internationales qui luttent contre les grossesses non désirées venus du Nord-Kivu, du Haut-Katanga du Kongo Central et ceux de Kinshasa vont partager les expériences de leur combat pour la défense des droits à la santé sexuelle et reproductive.

Le dessein avoué de cette rencontre, appuyée notamment par l’Ong internationale Ipas, est de créer un cadre de travail synergique, question de se mettre au diapason des coalitions panafricaines et mondiales.

Le bien-fondé de ces assises de Kinshasa sera de fédérer les différentes coalitions en interne de sorte à créer une synergie autour de bonnes pratiques dans ce domaine. Cette démarche permettra à ces organisations de mieux se connecter au niveau africain et international.

Il sied de souligner, dans cet atelier, la participation du Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR/RDC). Cette nouvelle structure née dans le souci de sauver des vies des femmes et jeunes filles a été représentée par sa coordonatrice nationale, Bibiche Mbete.

La santé sexuelle et reproductive reste une question préoccupante en RDC. L’EDS 2013-2014 indique que près de 846 femmes sont mortes en couche pour 100 000 naissances en RDC. Par ailleurs, selon l’enquête PMA 2020, 83% des grossesses des adolescentes de 15 à 19 ans à Kinshasa sont non désirées.

D’après l’OMS, la moitié des grossesses non désirées dans le monde se terminent par une interruption volontaire de la grossesse.

La Coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND) qui regroupe quatre organisations nationales et quatre autres internationales, lutte pour contribuer à ce que les décideurs d’une part respectent, protègent et appliquent les droits sexuels et reproductifs de tous. D’autre part, qu’ils facilitent l’accès aux soins complets, y compris à l’avortement selon les cas spécifiques, conformément à l’article 14 du Protocole de Maputo.

L’alinéa 2, point C de cette disposition internationale déjà d’application en RDC stipule : « Toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ».

Socrate Nsimba/MMC


(SNK/Yes)