Une dizaine d'agents électoraux, notamment des techniciens et chefs des centres de vote ayant presté lors des élections du 31 mars dernier dans la ville de Butembo (Nord-Kivu), ont pris d'assaut le siège local de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour réclamer le reste de leur prime. Ces agents disent avoir conclu avec la CENI un contrat qui prévoyait le paiement de 400 dollars américains à chacun pour les services rendus.

Mais, jusque-là, regrettent-ils, ils n’ont reçu que 300 dollars chacun et « rien ne rassure qu'ils recevront les 100 restant ». « Nous avons été lésés dans nos droits. Nos droits n'ont pas été respectés, vu le contrat que nous avions signé. Il fallait qu'au terme de notre travail nous puissions percevoir 400 dollars, mais ils nous ont seulement remis 300 dollars. Ils disent que pour les 100 dollars restant ils vont lancer un appel au gouvernement pour les budgétiser. Nous disons non, les élections étaient préfinancées. Nous avons signé nos contrats en sachant que le budget était déjà alloué à l'instance de gestion de l'antenne locale.

Nous avons échangé avec la responsable locale de la CENI et, malheureusement, elle nous dit que localement elle n'a pas de solution à nous donner. Nous ne reconnaissons pas un autre employeur, car c'est avec elle ici (Butembo, Ndlr) que nous avons signé nos contrats. S'ils disent qu'il faut attendre la réaction du gouvernement, nous craignons ne pas avoir gain de cause », révèle l'un d'entre eux sous anonymat.

Ces agents ont notamment contribué à former les membres des bureaux de vote, déployer les matériels et dépanner des machines à voter qui accusaient des dysfonctionnements. D'après ce groupe de manifestants, les agents électoraux concernés par cette situation sont au nombre de 220, dont 110 techniciens et 110 chefs de centres de vote.

Ce qui représente 22 mille dollars américains non encore payés. A l'antenne locale de la CENI, on reconnaît le problème. Mme Georgette Kibendelwa, cheffe d'antenne, indique toutefois qu'il n'est pas possible qu'une solution soit trouvée au niveau local. D'après elle, c'est une situation similaire dans toutes les quatre circonscriptions électorales qui ont dernièrement organisé les scrutins, à savoir Butembo, Beni-ville, Beni-territoire et Yumbi et que « seul Kinshasa pourra donner une suite favorable ».

Actualités.cd/ Le Potentiel


(TN/TH/GW/Yes)