Dans son discours devant des membres du Gouvernement sortant, des députés, des sénateurs et autres invités de marque, à l'occasion de l'an 2 de son arrivée à la tête du Gouvernement, Bruno Tshibala s'est félicité d’avoir rempli l’ensemble des missions confiées à son équipe.

En prime, l'organisation effective d'un processus électoral, totalement financé par les fonds du trésor public et sans être en programme avec les institutions de

Bretton Woods. Il s'agit donc ici, d'une vérité historique à laquelle des générations présentes et futures ne sauraient opposer le moindre démenti.

Auto financement des élections

En plus de l'autofinancement des élections, le Premier ministre sortant se réjouit que celles-ci se soient déroulées dans un climat apaisé et sans effusion de sang. Ce qui, selon lui, a permis à la RD Congo de rejoindre le cercle très fermé des pays normaux. C'est-à-dire des nations où se réalise l'alternance politique dans la stabilité. Formellement, Bruno Tshibala attribue ce succès au Président honoraire Joseph Kabila, qu'il qualifie d'homme au triple défi: la réunification du pays, la démocratisation et l'alternance démocratique.

A l'actuel Président Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, Bruno Tshibala souhaite bonne fortune dans son quinquennat. Il rappelle, cependant, que « le compromis démocratique est une voie de salut pour construire l’Etat de droit dans la paix et amorcer la reconstruction du pays ». Selon le Premier ministre sortant, ce pari ne peut être gagné qu'avec l’apport et la participation de tous les Congolais.

Prêt à passer le flambeau avec sourire

Les élections du 30 décembre dernier ont sonné l'ère d'un nouvel ordre politique en RD Congo. A l'Exécutif où l'on expédie encore les affaires courantes, on attend l'avènement du nouveau Gouvernement, pour passer le flambeau. Avec sourire aux lèvres. Nous sommes habitués dans notre pays à voir des anciens ministres mécontents, pleurer, refuser de manger, de sourire, s'enfermant chez eux pendant des jours, pour ne pas être vus par les voisins, parce qu'ils ont quitté le Gouvernement », lâche sur un ton moqueur, Bruno Tshibala.

L'homme du 7 avril 2017 rappelle la triste fortune des années Mobutu, où certains ministres payaient des marabouts, des féticheurs et autres bluffeurs des quartiers pauvres de la ville de Kinshasa, rien que pour se maintenir au pouvoir. « Aujourd'hui, c'est une grande première que nous offrons au peuple congolais.

Les ministres de notre Gouvernement ont décidé de fêter ensemble la fin de leur mission et de préparer dans la joie et la sérénité, la transmission du pouvoir au prochain Gouvernement. Suivant l'exemple historique du Président honoraire Joseph Kabila qui a transmis le pouvoir suprême, dans la joie et avec sourire aux lèvres, de manière civilisée à son successeur », promet Bruno Tshibala.

Grevisse Kabrel/Forum des As


(TN/TH/GW/Yes)