Le recueil des nouvelles ‘’ Moi président’’ de l’écrivaine, Destinée Hermella Doukaga, paru en mars 2019 aux Editions L’Harmattan Congo Brazzaville, a subi le 29 mars dernier dans la capitale congolaise, la critique des Journalistes et chroniqueurs culturels de renom sous la direction du Professeur André Patient Bokiba de l’université Marien Ngouabi.

Publiée en 91 pages, cette cinquième œuvre littéraire de l’auteure contient sept nouvelles à savoir ‘ moi président’’ un jour je partirai ‘’ ‘’ sciatique dans les airs, le drame de Ditsoha’’ ‘’ le premier pas’’ ‘’ Facebook Africain’’,’’ lettre à ma Mère’’ est tirée de la réalité sociale congolaise à travers de textes avec des récits factuels et autobiographiques.

‘’ Ainsi, les sept nouvelles présentent une particularité des textes porteurs d’un drame particulier et d’une expérience originale. Proche d’un recueil de fable, chaque nouvelle est porteuse d’un message à travers les mises en scène de l’écrivaine’’, a démontré le critique littéraire André Patient Bokiba qui a relevé que l’auteur est moraliste et sa communication littéraire m’a rien à voir avec la propagande politique.

Cependant, l’auteur Destinée Doukaga est une femme, qui assure la littérature avant de faire la politique ont démontré les analystes culturels de Bosquet Mbongolo et Pierre Nsiemou, au cours de la présentation de ce recueil de nouvelles où l’écrivaine Doukaga dédiée le chef de l’Etat en ces termes : « Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’guesso, président de la République du Congo, lui qui a élevé le nom de notre nation en dignité pour la postérité ; en Honneur pour chaque Congolais ; en espérance en l’avenir. Notre profond dévouement ».

Répondant sur le choix du titre des Nouvelles « Moi Président ! », Doukaga, a fait savoir que ce recueil n’a aucun lien avec ses fonctions politiques actuelles.

En effet, ce recueil de sept nouvelles, dont la première donne son titre au livre est une caméra que l’auteure braque sur les faits divers dont on a bien la peine à croire qu’ils tiennent de la fiction tellement leurs vraisemblable, et prégnant de certaines histoires narrées relèvent du quotidien, d’une actualité politique et sociale, a-t-noté.

« Ces nouvelles baignent dans un humour pince sans rire illustrant la sempiternelle question : l’homme est-il un lap pour l’homme ? Certains personnages cherchent à en Humilier et en écraser d’autres qui ont réussi socialement. Véritable catharsis, ce livre dit la douleur d’un cœur en proie à la méchanceté humaine gratuite », ont fait observer les critiques littéraires Congolais.

A peine paru, plusieurs polémiques ont surgi, au sujet du titre. Mais aussi de recueils de poésie et de pièces de circonstances, cette publication est aussi l’objet d’une véritable orchestration par le jeu d’un ensemble de pièces entourant le texte : un avis au lecteur, des poèmes liminaires, une préface, des lettres d’éloge comme autant de compliments célébrant son talent d’écrivaine.

Il s’agit de persuader par avance le public de la réussite de l’œuvre, selon un procédé qui prend l’allure d’une consécration anticipant sur le succès et vise à imposer l’œuvre comme événement majeur dans l’histoire de la langue et de l’éloquence.

Arrêtons-nous sur le plus important de ces éléments para-textuels, la préface, signée Le cœur du texte est consacré à démontrer Destine Doukaga a su redonner à l’éloquence toute sa force, notamment parce qu’il lui a trouvé la seule forme adaptée à des conditions historiques nouvelles.

Si elles restent relativement rares dans une production essentiellement masculine, les voix de femmes sont loin d’être absentes de la littérature médiévale. Elles étaient au Congo Brazzaville jusqu’à une époque récente rarement prises en compte par les historiens de la littérature.

Plus rares encore sont les figures de femmes auteurs, saisies dans leur rapport au livre et à l’écriture. Les quelques poétesses dont les noms et les œuvres nous sont connus, Mon Labyrinthe, Héros battue, Chants du cœur, n’apparaissent que dans des recueils composés à une date beaucoup plus tardive, et tout comme leurs homologues masculins, elles sont représentées comme des compositrices, au double sens musical et poétique du terme, et non comme des écrivaines.

Par ailleurs, Destinée Doukaga de formation mécanicienne sur mirage F1, ingénieur des champs pétroliers puis pilote de profession, est ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique depuis 2016.

Roch Bouka/Rtga World


(BTT/PKF)