Le président du Réseau de parlementaires africains contre la corruption, le député Pasy Zapamba, a fait ce plaidoyer, lundi 1er avril, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. « Nous lançons l’appel au procureur de poursuivre les investigations et nous comptons sur les résultats qui proviendront de ce côté-là. Une fois qu’on aura conclu, soit favorablement ou défavorablement, en ce moment-là, on va tendre de plus en plus vers une gestion qui exige de nous tous une redevabilité et une certaine responsabilité », a indiqué le député Pasy Zapamba. Il a estimé qu’on ne peut combattre la corruption qui s’est institutionnalisée en RDC que par une justice équitable avec des sanctions exemplaires pour toute la société.

Par ailleurs, le Réseau de parlementaires africains contre la corruption salue la décision du président de la République de lever la mesure suspendant l’installation des sénateurs nouvellement élus.

Vendredi 29 mars, le Parquet général a assuré poursuivre sans désemparer ses enquêtes sur les allégations de corruptions dont font l’objet certains députés provinciaux. Toutefois, le procureur général près la Cour d’appel de la Gombe, Pascal Mukonkole, a indiqué que le grand obstacle rencontré par les magistrats instructeurs demeure le refus des députés de collaborer avec la justice.

Pascal Mukonkole, procureur général près la Cour d'appel de la Gombe appelle les députés provinciaux à collaborer avec la justice dans ses enquêtes sur les allégations de corruption lors de dernières élections sénatoriales. Selon lui, au stade actuel d'enquêtes, le grand obstacle rencontré par les magistrats instructeurs demeure le refus des députés de collaborer. « Il y a certaines personnes, dont les députés provinciaux qui sont invitées, mais qui ne veulent pas répondre à l’invitation des magistrats instructeurs. Et pourtant ils sont invités comme renseignant pour fournir des informations qu’ils détiennent par rapport au déroulement des élections sénatoriales. Ils se réfugient derrière des immunités dont ils sont bénéficiaires.

Nous rappelons qu'á l'état actuel de la procédure, ils ne sont pas appelés comme des accusés, mais comme des renseignant. Nous demandons aux présidents des assemblées provinciales de les encourager à collaborer avec la justice de leur pays », plaide Pascal Mukonkole Katambwe. Il rappelle que conformément à la loi, ces députés provinciaux sont passibles d'une peine de servitude pénale comme témoins défaillants. « Lorsque les députés provinciaux qui détiennent certaines informations sont invités par le magistrat, ils refusent de comparaitre.

C'est déjà un obstacle. Ils font obstruction à la justice et ce n'est pas une bonne chose, parce que tout citoyen congolais est appelé à collaborer avec la justice de son pays. L’article 16 du code de procédure pénale dispose que l’officier du ministère public peut faire citer devant lui, toute personne dont il estime l’audition nécessaire, peu importe son rang social », a rappelé Pascal Mukonkole.

Le Potentiel/RO


(TN/Rei/GW/Yes)