Selon Marie-Madeleine Kalala, avocate et coordonnatrice de la plateforme féminine Cause Commune, la participation de la femme dans la gestion de la chose publique en République Démocratique du Congo reste empêchée par l’homme. « Les femmes, elles sont là. Dans les entreprises publiques, dans les partis politiques et dans tous les secteurs. Elles sont aussi compétentes. Mais, les hommes ne voient-ils pas ces femmes compétentes ? Je continue de penser que c’est l’homme qui empêche la femme d’accéder à la prise des décisions », a-t-elle affirmé.

Pour Gisèle Tshilengi, la question de parité devrait être une affaire de tous.  « Pour hausser le taux de participation de la femme dans le gestion, on doit d’imposer la parité dans toutes les institutions du pays. La femme, l’homme, les jeunes, tout ce monde doit se mettre ensemble pour imposer cette parité. A la Cour constitutionnelle, on nomme les magistrats. On devrait aussi penser à nommer les femmes, elles sont talentueuses », a dit la vice-présidente du parti politique ANC de Marie-Josée Ifoku, unique candidate à la dernière présidentielle.

À son tour, Anny Modi, directrice exécutive de l’ONG Afia Mama, exhorte les autorités à user de leur pouvoir nominatif. « Il y a la constitution qui a institué le principe de parité et des lois de mise en œuvre de ce principe. Nous invitons les autorités à user de leur pouvoir à trouver des femmes compétentes qu’ils mettront dans les postes nominatifs. Et que ces autorités mettent les moyens pour une sensibilisation de la population pour que, progressivement, on arrive à une société qui regarde la participation de la femme à sa juste valeur », a-t-elle dit.

Pour résumer en une phrase les mécanismes pour parvenir à un taux élevé des femmes dans la gestion publique, Marie Madeleine Kalala a dit que « les hommes devraient reconnaître que les compétences féminines existent, leur disponibilité à se mettre au service du pays et les nommer ».

En outre, les trois femmes ont exhorté la jeunesse à une prise de conscience, à la recherche de la connaissance et à être chacun, activiste pro compétence féminine.

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(CI/Yes)