Après la réaction musclée de la Fédération des Industries du Bois en RDC (FIB) contre le 2ème rapport de Global Witness où il incrimine les produits forestiers de la RDC en général et en particulier ceux de la société IFCO (Industrie Forestière du Congo), comme étant à haut risque pour les marchés européens du fait des pratiques d’exploitation forestière illégales en RDC et du laxisme du Gouvernement dans l'application des textes légaux régissant le secteur de l’exploitation forestière, c’est le tour du Gouvernement congolais (ministère de l'Environnement et du développement durable), à travers le Secrétariat général de condamner la volonté délibérée de cette Ong de jeter un discrédit sur les produits forestiers congolais en manipulant l’opinion Internationale.

Le Secrétaire général à l’Environnement et développement durable, M. Benjamin Toirambe Bamoninga a, le samedi 23 mars 2019, concentré sa réplique sur trois points : de la conformité aux exigences nationales et internationales de l’exploitation forestière en RDC, l'investissement dans le secteur forêt dans le pays et la protection de l'environnement, de la conservation de la nature et de lutte contre le changement climatique global S’agissant de la conformité aux exigences nationales et internationales de l’exploitation forestière en Rdc, le Secrétaire Général rappelle que la direction de contrôle et vérification interne (DCVI) suit régulièrement l’activité d’exploitation forestière sur toute l’étendue du territoire national et qu’elle évalue, en continue, la conformité des entreprises installées en Rdc en confrontant leur opération d’exploitation à son système de vérification de la légalité (SVL) qui répond aux exigences du code forestier de la Rdc des textes d'application et des exigences du règlement bois de l’Union Européenne.

De ces exigences, retenons qu’il y a le droit légal l’exploiter, la conformité des opérations de récolte du bois, le droit des parties tierces dont les communautés locales et autochtones riveraines aux concessions forestières exploitées. Le transport, la commercialisation des produits forestiers et le paiement des taxes et redevances inhérentes à l’activité d’exploitation forestière.

Concernant l’investissement dans le secteur forêt dans le pays, précisons que l'administration forestière encourage la promotion des investissements dans ce secteur forêt qui est presque vierge et demande aux investisseurs tant nationaux qu’internationaux à ne pas se décourager de venir en Rdc car, il y a un potentiel forestier énorme et une importante main d’œuvre qui peuvent faire en sorte que le secteur forestier puisse être valorisé et être à la hauteur de contribuer réellement au budget de l'Etat. « A ce titre, je rappelle qu’aujourd’hui, le secteur forestier ne contribue qu’à moins de 1% dans le PIB national dans la mesure où il ne reste plus qu’une poignée d’entreprises œuvrant dans ce secteur, contrairement aux années, 70 où le pays comptait plus de 150 entreprises forestières », a indiqué M. Benjamin Toirambe Bamoninga, Secrétaire général à l'Environnement et développement durable. Ici, le Gouvernement condamne le fait que Global Witness veut faire des forêts congolaises et de sa faune-biodiversité un musée d’ornement sous le prétexte de bien choisir, de constituer le poumon de l’humanité.

Les assurances du Gouvernement aux investisseurs

Au sujet de la protection de l’environnement, de la conservation de la nature et de la lutte contre changement climatique, force est de constater que la RDC est signataire de toutes les conventions de Roi. Dans ce sens, il est déterminé à respecter les résolutions de ces conventions. Et rien n’est étonnant que la RDC détienne environ plus de 12% de son territoire sous le mode d’aire protégée et elle est déterminée dans le cadre de sa contribution au niveau national de réduire 17% des gaz à effet de serre et c'est la raison pour laquelle elle a demandé à tous les acteurs dans le secteur forêt de s’engager réellement dans le processus d’aménagement forestier de leur concession. A ce jour plus de 62% des forêts sous contrat de concessions sont sous aménagement.

Voilà pourquoi l’administration forestière encourage les Ong autorisées et exerçant leurs actions en RDC à continuer d’œuvrer aux côtés du gouvernement pour apporter des solutions durables à la problématique de gestion responsable des ressources forestières en RDC tout en préservant le tissus économique et social et rassure par la même occasion l'implication sans faille de l'administration forestière dans la mise en œuvre des différents programmes orientés vers le développements durable.

JMNK/L’Avenir


(ROL/Milor/GW/Yes)