L’Afrique se désarticule au gré des mouvements impromptus des populations. D’où, l’entrée dans les discours courants des concepts comme fuite de cerveaux, exode rural, déplacés internes, migrants, résidents précaires, urbanisation des populations… 

Dans la majorité des cas, les situations ainsi engendrées mettent en mal les programmes de développement. Dans la mesure où, le cliché qui s’en dégage est celui des peuples incapables d’entretenir des rapports stables avec leurs terres. Dès lors, les attentes sociétales en termes de paix durable, de sécurité et de développement durable, de transformation des richesses se compromettent.

Pour corriger ces fléaux dévastateurs et véritablement remettre l’homme au centre des programmes de développement, le scientifique s’assume, au regard de sa mission de phare de la société.

Il procède à un diagnostic et envisage utilement des voies de sortie. C’est dans ce contexte que vient de paraître l’ouvrage intitulé : ‘’Migrations comparées et problèmes de développement de l’Afrique’’,  chez Edilivre à Paris, sous la plume conjointe de deux professeurs d’université congolais.

Il s’agit de Jean Dinyendje Longelo et Roger-Vincent Kapalayi Mutanga. Ce chef-d’œuvre de 324 pages préfacé par le professeur Gaston Mwene Batende, est disponible en ligne, sur www.edilivre.com

Du résumé de l’œuvre

Au cours de l’évolution de l’histoire marquée par les guerres, les crises économiques, politiques, culturelles et sociales, les peuples africains se sont toujours déplacés à l’intérieur ou à l’extérieur de leur continent. Une question nous vient à l’esprit: pourquoi ces hommes et ces femmes quittent-ils leurs lieux de naissance? À cet effet, il faut noter que les migrations cycliques ont eu un impact sérieux sur le développement de la région et l’urbanisation des villes.

On observe le plus souvent les mouvements des populations des zones rurales vers les villes et des villes vers les villes occasionnant une demande accrue en matière de logement, de formation et de l’emploi Pire encore, même dans les pays relativement industrialisés, l’on assiste à des vagues de chômeurs qui continuent à déferler dans les villes à la recherche d’un travail et d’un niveau de vie décent.

Quid des auteurs

Jean Dinyendje Longelo est porteur d’un doctorat d’État en anthropologie et sociologie du politique ainsi qu’en sociologie de développement des universités Paris VIII Saint-Denis et Paris 1 Panthéon-Sorbonne et diplômé d’études supérieures de 3è cycle en ethnométhodologie et informatique, des universités Paris 8 et Paris 7.

Il a une maîtrise en sciences économiques et une formation de 3è cycle en économie internationale et développement de l’université Paris 1- Panthéon-Sorbonne. Ancien chercheur au laboratoire d’anthropologie historique, politique et technique de l’université Paris Saint-Denis, il a été expert des enquêtes de personnalité au tribunal de grande instance de Cergy-Pontoise, aux assises du val d’Oise à Pontoise et près la cour d’appel de Versailles en région parisienne.

Professeur à l’université pédagogique nationale et mi-temps à l’université de Kinshasa et à l’université Révérend Kim Kinshasa/N’Djili (RDC), il s’intéresse aux théories économiques du développement, et socio-anthropologiques du changement social et du développement, à l’ethnométhodologies comme un courant méthodologique des sciences sociales. Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles publiés dans des éditions et revues scientifiques tant nationales qu’internationales.

Roger-Vincent Kapalayi Mutanga est docteur en sociologie, licencié (deux fois) en sociologie et en animation culturelle. Ancien assistant principal du secrétaire général administratif de l’Institut national des arts, assistant et chef de travaux, il a été également professeur des humanités sociales à l’Institut Mbaki à Kinshasa.

Actuellement, secrétaire chargé de l’enseignement au département de sociologie et anthropologie de l’UPN, il est professeur associé du même département, à la faculté des sciences sociales, administratives et politiques de l’université pédagogique nationale, à l’université William Booth et à l’université chrétienne Cardinal Malula à Kinshasa, en R.D. Congo. Chercheur et membre de l’Observatoire interdisciplinaire du religieux en R.D. Congo et du Conseil scientifique de la revue Cahiers interdisciplinaires des religions.

Son domaine de  recherche s’étend sur la sociologie de développement, la sociologie de l’art, les méthodes de recherche en sciences sociales et sur la culture et le développement. Il compte, à ce jour, deux ouvrages et plusieurs articles publiés dans les éditions et revues scientifiques l’étranger et de la RD. Congo.

Payne/L’Avenir


(BT/Yes)