Le bureau politique du PPRD, conduit par Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanent de cette 1ère force politique du Front Commun pour le Congo (FCC), s'est réuni hier à Kinshasa. Pour fustiger les actes de violence dont ce parti politique membre du Front Commun pour le Congo (FCC) a été victime tant à Kinshasa qu'à Mbuji-Mayi. En effet, le samedi 16 mars 2019, les militants de l'UDPS ont élevé leurs protestations du fait que leur parti n'ait pas réussi à obtenir un seul siège au Sénat, alors qu’ils avaient suffisamment des députés provinciaux, notamment dans la ville de Kinshasa (12) et dans la province du Kasaï-Oriental.

Ils s'en sont pris violemment aux forces de l'ordre et aux permanences du PPRD saccagées à Mbuji-Mayi et à Kinshasa-Funa, sur l'avenue Sendwe. Dans un déferlement de ces violences, ils ont mis à mort un policier à Mbuji-Mayi, le Capitaine Bampenga Shelenge Shambuyi. Dans une mise au point faite à cette occasion, le PPRD explique que les sénateurs sont élus au second degré par les Assemblées provinciales Conformément à l'article 104 al. 5 de la Constitution.

De ce fait, il revient aux députés provinciaux de procéder à l'élection des sénateurs. En plus, les allégations de corruption à charge des députés UDPS ne peuvent être prises en compte que si elles sont établies par des voies judiciaires. Il reviendrait donc à l’UDPS d’en fournir les preuves devant les instances judiciaires, ce qui pourrait entrainer non pas l’annulation des scrutins, mais tout au plus la condamnation des personnes à charge desquelles l'infraction de corruption serait établie. « Le calendrier électoral est publié par la CENI.

Il ne revient donc pas à un parti politique de décider unilatéralement du report des scrutins concernant les Gouverneurs et Vice-gouverneurs de province », indique la mise au point, et qui ajoute que les députés ont voté en âme et conscience car leur mandat n’est pas impératif. Il revient à chaque parti de sensibiliser ses députés et de monter des stratégies adéquates pour les fidéliser conformément aux orientations de leurs instances dirigeantes. C'est pourquoi il est utile de bien gérer les ambitions au sein des partis pour se prémunir contre la dispersion des voix, ce qui manifestement aura été le cas de l'UDPS à Kinshasa et dans le Kasaï-Oriental où ce parti n’a pu obtenir quelques sièges.

A cette occasion, le PPRD rappelle que, malgré ses députés en nombre élevé à Kinshasa, au Kwilu, au Kongo Central et à l'Equateur n’a eu aucun Sénateur et n'a pas mis ses militants dans la rue pour des manifestations violentes. De même, pour L'élection du Président du Sénat en 2007, malgré sa majorité absolue, le Sénateur KENGO wa Dondo de l'Opposition à l'époque a été élu au détriment du candidat She Okitundu, soutenu alors par la Majorité.

Point n'est besoin de rappeler qu'en 2007, dans la province de Sud-Kivu avec 12 députés provinciaux, le PPRD n'avait obtenu aucun Sénateur. Le PPRD n'a pas réagi violemment et, est resté attaché aux valeurs républicaines et à l'Etat de Droit.

Le PPRD condamne avec la dernière énergie l’usage de la violence à des fins politiques, les actes d'intimidation posés par des militants de certains partis politiques en violations des lois, l'absence de condamnation par les instances dirigeantes de l'UDPS du recours systématique à la violence de rue, l'instrumentalisation de la rue pour empiéter sur les prérogatives des institutions légalement établies, il exhorte les instances judiciaires à poursuivre les auteurs des actes de vandalisme ayant visé les permanences du PPRD, les violences et voies de fait ayant entrainé la mort atroce d'un policier à Mbuji-Mayi, ainsi que les agressions inqualifiables menées contre des élus, fussent-ils de l`UDPS, et contre leurs biens à Kinshasa et à Mbuji-Mayi.

De même, le PPRD mobilise tous ses militants, toutes ses fédérations provinciales, tous ses candidats aux scrutins des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de province, à ne pas céder aux intimidations, à demeurer résolument engagés pour la victoire de nos candidats aux scrutins du 27 mars 2019, à confirmer une fois encore que notre parti demeure la première force politique en République démocratique du Congo.

JMNK/L’Avenir


(SNK/Milor/GW/Yes)