La participation des femmes aux postes de prise de décisions politiques continue à progresser,  avec de légères améliorations depuis 2017.

C’est ce qui ressort des données figurant dans l’édition 2019 de la Carte biennale des femmes en politique de l’UIP/ONU-Femmes.

Cette carte a été lancée officiellement le mardi 12 Mars 2019 au cours d’une conférence de presse tenue  à l’occasion de la session de la Commission de la condition de la femme (CSW63) qui se tient au Siège de l’ONU à New York.

Cette carte qui établit le classement mondial des femmes dans les organes exécutifs et au parlement au 1er janvier 2019, montre que la part de femmes ministres n’a jamais été aussi élevée, atteignant 20,7 % soit 812 sur 3922. Ce qui représente 2,4 points de pourcentage de plus par rapport à 2017.

Cette évolution témoigne par ailleurs que les domaines dont les femmes s’impliquent se diversifient.

La Carte Biennal des femmes en Politique s’inscrit à la suite de la publication la semaine dernière, de l’étude de l’Union Inter Parlementaire sur les femmes au parlement, qui a montré que la part des femmes parlementaires dans le monde qui était de 24,3 % a augmenté de près d’un point par rapport à 2017.

La part des présidentes de parlement a également augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 19,7 %, et celle des vice-présidentes a augmenté de 1,6 point de pourcentage pour atteindre 28,2 %.

Par contre, la représentation des femmes aux postes de prise de décision au plus haut niveau a baissé. Les femmes représentent 6,6 % des chefs d’Etat élus, soit 10 sur 153 pays dans le monde et 5,2 % des chefs de gouvernement soit 10 sur 193  contre respectivement 7,2 % et 5,7 % en 2017.

A propos des femmes ministres, il y a une plus forte hausse.

L’Ethiopie a connu la plus forte augmentation de la représentation politique des femmes dans l’exécutif.

Le nombre de femmes ministres étant passé de 10 % en 2017 à 47,6 % en 2019.
Le Mexique a fait les plus grands progrès dans les Amériques, avec la nomination de cinq nouvelles femmes ministres, ce qui représente une augmentation de 26,3 points de pourcentage relevant la part globale des femmes ministres à 42,1 %.

Parmi les pays d’Asie, le Pakistan, où aucune femme n’avait obtenu le poste de ministre depuis 2012, compte désormais 12 % de femmes ministres, une première dans l’histoire.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la Mauritanie maintient la plus forte part de femmes ministres de la région (31,8 %), suivie de près par les Emirats arabes unis (29 %).

Dans la région du Pacifique, les Palaos et les Tonga ont respectivement deux et une femme ministre supplémentaire.

Parlant de la plus forte baisse des femmes ministres, sachez qu’en Europe, c’est la Slovénie qui a perdu le plus de points de pourcentage depuis 2017, passant de 50 % à 25 % de femmes ministres.

La Lituanie n’a plus de femmes ministres, alors qu’en 2017, trois ministres sur 14 étaient des femmes, soit 21,4 %.

En Asie, la part des femmes ministres aux Philippines a diminué de 14,7 points pour s’établir à 10,3 %. Le Japon a perdu deux femmes ministres, conservant une femme sur 19 ministres, soit 5,3 %.

Gisèle Tshijuka/MMC


(GTM/Yes)