C’est un signal fort pour la République Démocratique du Congo que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi vient d’envoyer avec la signature d’une série de mesures de grâce présidentielle portant libération des prisonniers politiques et d’opinions. Par ailleurs, il a également suspendu pour manquement grave le ministre des Affaires foncières, Mr. Lumeya Dhu Maleghi. Il lui a été reproché la « violation flagrante de la loi » et, une instruction pour ouverture d’une procédure judiciaire contre lui a été donnée pour insubordination.

Le Directeur général de l’ARPTC (Autorité de régulation de la poste et télécommunication de la RDC) est suspendu suite à des indices de megestion repris à sa charge et à l’indiscipline. C’est également le cas du directeur général et du directeur adjoint de l’ex-ONATRA.

C’était sur les antennes de la radio télévision congolaise (RTNC) que la Présidence de la République a informé l’opinion tant nationale qu’internationale donnant effet à sa promesse faite à la nation lors de son allocution à l’occasion du lancement du programme d’urgence de 100 jours, dominé par la libération des prisonniers politiques et d’opinions.

En premier lieu, le chef de l’Etat a signé trois ordonnances portant mesure individuelle de grâce. Sont concernées les personnes ci-après : Franck Diongo, Firmin Yangambi, Kalonji Mukeba, Kazadi Bukasa, Mbav Kapend et Kabemba Muende.

Une autre ordonnance portant mesure de grâce présidentielle à toutes personnes condamnées par une juridiction civile ou militaire à la suite des manifestations publiques ou des réunions politiques intervenues entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018.

En second lieu, sur instruction du chef de l’Etat, le ministre de la Justice et Garde de sceau, Alexis Tambwe Mwamba, a pris une série des mesures ayant pour effet, la libération conditionnelle pour des personnes reprises par lesdits arrêtés ayant purgé leurs peines.

En troisième lieu, le Président de la République a instruit le ministre de la Défense nationale et ancien combattant, Crispin Atama Tabe, de prendre l’arrêté de libération conditionnelle a effet immédiat de tous les détenus condamnés par les juridictions militaires ayant remplis les conditions légales à la matière.

Intervenant sur les antennes de la chaîne nationale, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), le Directeur du cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, a précisé qu’il y avait toute une procédure à suivre. Le travail a été fait en relation et en harmonie avec les experts du gouvernement et ceux de la présidence. Suite à cela, Vital Kamerhe a voulu donner une clarification en ce qui concerne la libération des prisonniers politiques et d’opinions. Il s’est réjouit de voir certains amis et certains compatriotes être enfin libérés en ce jour.

Le Directeur de cabinet du chef de l’Etat a également indiqué que, le ministre d’Etat en charge de la Justice a, par ailleurs, signé deux arrêtés qui portent les mesures de libération conditionnelle à plus de 700 personnes qui se retrouvent dans des différentes juridictions à travers le pays.

Il sied de signaler qu’une autre ordonnance portant une grâce collective du Président de la République, a été également signée. Les personnes qui ont été oubliées par une inadvertance de la part de la commission ont été priées de signaler.

En ce qui concerne le cas de Diomi Ndongala, le Directeur du cabinet a répondu que, il fallait voir tout le contour de la question, et en ce moment, la question a été traitée et vidée totalement. Le ministre de la Justice qui revient ce jeudi de Kindu, va signer l’arrêté portant libération conditionnelle de Diomi Ndongala, car on l’a pas oublié, a déclaré Vital Kamerhe.

Gisèle Mbuyi/MMC


(GM/TN/Yes)