Pas de miracle pour l’Olympique lyonnais, lourdement défait en huitième de finale retour de la Ligue des champions par le FC Barcelone au Camp Nou (5-1) mercredi 13 mars. Les Blaugrana ont encore pu compter sur un grand Lionel Messi - deux buts, deux passes décisives - pour venir à bout des Gones. L’OL y a cru avant de s’écrouler.

Après le fiasco du PSG, la correction de l’OL. Le club rhodanien voulait croire en ses chances de réaliser l’exploit, ce mercredi 13 mars, pour son match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone en Catalogne. Le nul obtenu à l’aller (0-0) lui laissait un espoir. Le Barça, sans pitié, s’est chargé de le piétiner (5-1).

Un penalty litigieux, Lopes en larmes

Les astres n’ont pas été avec les Gones dans cette rencontre. Les arbitres n’ont plus. Le fait de match survenu à la 16e minute ne fera pas certainement pas taire les critiques concernant l’assistance vidéo. Luis Suarez s’est écroulé sur un tacle dans la surface de Jason Denayer et M. Szymon Marciniak, l’homme au sifflet, a désigné le point de penalty. Les images sont pourtant beaucoup moins tranchées. L’Uruguayen a-t-il plongé ? A-t-il lui-même tapé dans les pieds du Belge ? Bref : y avait-il vraiment penalty ? Les assistants vidéo, eux, n’ont pas daigné alerter M. Marciniak. Et lui-même avait de toute façon pris sa décision. Lionel Messi, d’une panenka, a pu ouvrir le score (18e).

Les affaires lyonnaises ne se sont pas arrangées ensuite. Anthony Lopes est entré en collision avec Philippe Coutinho après 20 minutes de jeu et est resté KO sur la pelouse. Après plusieurs minutes de soin, le gardien portugais a tenu à rester sur le terrain, malgré la tentation de son coach Bruno Genesio de le remplacer par Mathieu Gorgelin. Trop fort, le Barça a fait le break facilement quand Suarez a trouvé Coutinho face à la cage désertée (31e).

Trop touché, trop groggy, Lopes a fini par craquer derrière. Le portier a dû se résoudre : il ne pouvait pas continuer. Et c’est en larmes, et sous les applaudissements de Camp Nou, que le gardien de l’Olympique lyonnais, champion d’Europe des Nations avec le Portugal en 2016, a cédé sa place à Mathieu Gorgelin.

Tousart offre à l’OL 20 minutes d’espoir

Bien trop peu offensifs à l’image de Memphis Depay, dominés et au bord de la rupture contre ce Barça sûr de sa force, les Lyonnais n’ont pourtant pas abandonné après la pause. Mieux, ils ont même réussi à semer le doute dans le clan blaugrana. Un corner mal dégagé, un ballon impossible à envoyer loin de la surface de réparation, et Marc-André ter Stegen a cédé sur le contrôle poitrine-frappe enchaînée de Lucas Tousart (58e). A 2-1, l’OL était alors un but de la qualification.

L’espoir a été caressé mais jamais saisi. Les Barcelonais ont douté mais pas coulé. Les actions des Gones n’ont pas abouti. Absent à l’aller pour cause de suspension, Nabil Fekir n’a pas réussi à régler la mire. Les entrées en jeu de Maxwel Cornet et de Bertrand Traoré n’ont pas été concluantes. Et finalement, le bulldozer barcelonais a tout emporté.

Messi, c’est deux buts et deux offrandes

Comment souvent, le FC Barcelone s’en est remis à Lionel Messi. Presque quinze ans que ça dure, et l’Argentin reste au top. Vingt-quatre heures après le récital de Cristiano Ronaldo avec la Juventus contre l’Atlético de Madrid, l’autre quintuple Ballon d’or a été à la hauteur de sa réputation. Tout seul, en maîtrisant le ballon comme le virtuose qu’il est, Leo Messi a mis la paire Denayer-Marcelo dans le vent et redonné un break d’avance aux siens (78e). L’OL s’est s’alors écroulé.

Messi a mené une nouvelle contre-attaque foudroyante et donné à Gerard Piqué le but du KO total (81e). Lyon a bu le calice jusqu’à la lie peu après, quand Ousmane Dembélé (entré en jeu à la 70e), encore servi par son capitaine Messi, a ajouté un cinquième et dernier but (5-1). L’Olympique lyonnais a rendu les armes. Il y avait un écart trop important avec ce Barça-là, et la polémique sur le penalty ne peut le cacher. La suite de la Ligue des champions se jouera sans club français.

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(SNK/PKF)