La présidente de Wilpf/Rdc, Mme Annie Matundu Mbambi a à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme plaidé pour l’égalité homme-femme dans la gestion de la chose publique en Rdc afin que la parité devienne effective.

Elle fait une analyse minutieuse du thème retenu au niveau national pour célébrer la journée internationale de la femme.

Pour la présidente de Wilpf/Rdc, la Rdc s’est résolue d’inscrire le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la constitution du 18 février 2006 en son article 14 et a promulgué le 15 août 2015 la loi portant modalité d’application des droits de la femme et de la parité. Au lendemain de la promulgation de cette loi, les femmes congolaises ont crié victoire. Et pour cause tous les efforts fournis dans le processus de l’obtention de cette loi ont aboutis. Serait-ce le prélude d’une ère nouvelle pour les congolaises ? Aujourd’hui nous sommes au regret de constater que nous sommes encore loin du compte.

En choisissant d’axer la commémoration du 8 mars 2019 sur ce thème « penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », c’est normalement reconnaître la valeur morale de la personne humaine et la responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes.

Comment fêtons-nous le 08 mars en Rdc ? Quels événements sont prévus pour la journée de la femme 2019 ? De quels chiffres parlants dispose-t-on sur l’égalité homme-femme.

Comment penser équitablement : quand les femmes congolaises continuent à être marginalisées et sont quasi minoritaires ou absentes dans les instances de prise de décisions.

Comment penser équitablement quand le projet de décret sur la mise en œuvre de la loi sur la parité n’arrive pas à obtenir gain de cause. Ceci explique la faible attention portée sur les questions du genre et de la parité ainsi aux revendications de femmes congolaises.

Pour penser équitablement, le gouvernement doit tenir compte de l’équilibre homme-femme dans la composition du nouveau gouvernement afin d’élaborer des politiques cohérentes et solidaires en faveur de l’égalité entre hommes et femmes.

Nous suggérons que la Rdc, dans sa composition ministérielle, élève le ministère du Genre, Famille et Enfant au poste du Vice-ministre. Ca sera pensé équitablement.

Comment bâtir équitablement, lorsque la requête aux fins d’inconstitutionnalité des dispositions de l’article5 de la loi N°15/013 du 1ER Août 2015 modalités d’application des droits de la femme et de la parité reste requête morte à la Cour constitutionnelle de la Rdc et pour preuve les statistiques actuelle de la nouvelle Assemblée nationale révèlent que seulement 1O% des femmes parlementaires font partie de cet hémicycle. Cela exige un cadre réglementaire bien défini afin de garantir, promouvoir et sécuriser les droits des femmes et la parité à tous les échelons du niveau national, provincial et local.

Nous demandons au gouvernement de prendre des engagements nationaux qui comblent l’écart entre les sexes en matière d’égalité, des lois des politiques aux plans nationaux et des investissements adéquats.

Comment innover pour le changement ? Quand les violations des droits des femmes continuent de se produire dans toutes nos provinces ?

Les femmes et les filles congolaises ont besoin d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement(Odd) en passant par les approches innovatrices pour essayer de rompre les inégalités pesantes sur les femmes et jeunes filles de sorte qu’aucune femme ni aucune fille ne soit laissée de côté.

Notre action doit être immédiate efficace et grande envergure pour permettre au nouveau gouvernement de prendre toute une série de mesures notamment de défaire les stéréotypes sexistes qui empêchent les femmes et les filles d’exercer pleinement leurs droits.

Le programme de l’horizon 2030 est l’occasion d’unir nos efforts, unissons nos forces pour instaurer une véritable égalité entre hommes et femmes et permettre aux femmes d’accéder à l’autonomie dans le monde du travail.

Gisèle Tshijuka/MMC


(GTM/Yes)