Les travailleurs des magasins appartenant aux indo-pakistanais, libanais et autres chinois à travers la capitale se sont dit trop ce trop. Ils ont observé lundi à Kinshasa un mouvement de grève pour revendiquer l’application du Smig et l’amélioration des conditions de travail.

Ces derniers s’insurgent contre le système de sous-traitance et réclament la stricte application du smig fixé à 5USD au taux de 1,415 fc, par jour pour la dernière catégorie d’agent.

C’est un désastre économique en ce début de semaine. Ils ne peuvent plus tenir le coup avec un salaire de misère. On se croirait dans un territoire conquis à l’époque des colonisateurs.

Selon le président national de syndicat des travailleurs du secteur de commerce et gardiennage, Mr. Pascal Kabeya Ntite, «  les causes de ces revendications sont entre autres la violation des lois et les conventions qui gèrent le secteur de commerce en Rdc ». Il a ajouté que les employés dudit secteur sont sans contrats, ces entrepreneurs précités ne disposent pas de numéro à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ou encore à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), et encore moins ne contribuent pas aux cotisations auprès de la CNSS.

Pour M. Kabeya Ntite, la non application du Smig par les entreprises du secteur de commerce favorise l’évasion fiscale. Il a par ailleurs rappelé les décisions à prendre par le gouvernement pour que la paix revienne dans ce secteur, notamment la fermeture de toutes les maisons de placement « sous-traitance », non conforme à la loi, jusqu’à ce jour, étant donné qu’aucune d’elles ne détient l’agrément du ministère de Travail de l’emploi et prévoyance sociale et exige l’application sans délai du Smig fixé à 5 USD.

« Nous disons non et non à l’injustice, nous demandons l’implication du chef de l’Etat, l’implication du ministère en charge du Travail, de l’emploi et prévoyance sociale, pour essayer tant soit peu de régulariser ces problèmes et encadrer ce secteur qui vit depuis longtemps dans un désordre total, et l’implication de l’Etat de droit».

Par ailleurs, sachons que dans leurs revendications légitimes, ils relèvent aussi les mépris dont sont victimes les agents des polices commis à la garde de ces entrepreneurs.

Gisèle Mbuyi/MMC


(GM/Yes)