Le franc congolais a connu une légère dépréciation sur le marché parallèle par rapport au dollar américain au cours de la semaine du 04 au 10 mars en s’échangeant à 1.660 FC le dollar américain contre 1.657 FC la semaine allant du 25 février au 03 mars 2019, a appris samedi l'ACP des cambistes du marché de change parallèle de Kinshasa. En cumul de deux semaines consécutives, le franc congolais a perdu une valeur de 10 FC, le dollar s’étant échangé à 1.650 FC, la semaine du 19 au 25 février de la même année sur cette marche. Selon les cambistes, cette dépréciation est consécutive à la paie des salaires des agents et fonctionnaires intervenue du 15 au 28 février.

Il s’agit aussi de la demande des devises sur le marché pour les importations en prévision de la fête de Pâque. Cette dépréciation qui n’est pas significative marque une stabilité relative de la monnaie nationale. Les raisons de la stabilité relative du taux de change, selon le FMI Selon le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) en République Démocratique du Congo (RDC), Philippe Egoume, la situation du pays est caractérisée par une stabilité interne et externe retrouvée depuis le dernier trimestre 2017, qui s’est consolidée en 2018 et en début de 2019 grâce à la mise en œuvre d’une politique budgétaire restrictive en coordination avec la politique monétaire.

M. Egoume qui l’a dit, lundi dernier à Matadi, lors d’une conférence-débat sur l’aperçu de la situation économique de la RDC, a soutenu que la stabilité interne se justifie par la réduction des pressions inflationnistes et celles du taux de change, tandis que la stabilité externe tient compte des recours élevés des principaux produits d’exportation. Du point de vue des politiques budgétaire et monétaire, M. Philippe Egoume a indiqué que la réduction des dépensés publiques et la conduite prudente de la politique monétaire et de la politique budgétaire, sont les deux des à la base de la stabilité Économique interne et externe.

Il a rappelé que le solde budgétaire positif réalisé en 2017 s’est consolidé à fin septembre 2018, a noté le FMI, qui a relevé, au sujet de la politique monétaire et de change que la combinaison de la bonne coordination de la politique monétaire et budgétaire a donné des fruits escomptés. M. Egoumé a également relevé que le taux élevé des réserves obligatoires pour les dépôts en devises, a entrainé une pénurie de liquidités en franc congolais dans les banques commerciales. Il a toutefois regretté le fait que la croissance économique retrouvée depuis 2017, n’ait pas contribué à la réduction de la pauvreté.

ACP


(TH/Milor/GW/Yes)