Pendant longtemps, d'aucuns se sont questionnés sur l’apport, ou mieux l’implication du Ministère des Affaires Sociales, MINAS en sigle, dans la prise en charge, le soutien et la remise à niveau des populations vulnérables. Ce, puisqu’il semblait absent, voire sourd ou aveugle. Fini toutes ces calamités, le MINAS a été délivrée de la cécité.

Dorénavant, promet-il, la prise en charge se fera autrement de manière plus performante, accompagnée des résultats efficaces, rapides et probants en faveur des personnes nécessiteuses et vulnérables, dites démunies. C'est ce qu'ont déclaré, tour à tour, les différents intervenants, à la Résidence Saint Pierre Claver (SERVICO), le mardi 05 mars 2019, lors de l’atelier de lancement des rapports finaux du Ministère des Affaires Sociales dans le cadre du projet PRSDHU.

Parmi ces intervenants, il y avait notamment, le Ministre d’Etat en charge des Affaires Sociales, M. Eugene Serufuli et M. Jean Tshisuaka, chargé de projet CFEF. La journée du mardi 5 mars 2019 est entrée dans l’almanach du MINAS ainsi que de ses collaborateurs comme une date mémorable où les premiers pas des durs labeurs ont commencé à s’affermir. Trois projets sur quatre étaient officiellement lancés par le Ministre des Affaires Sociales, lui-même, en présence des Bailleurs de fonds, des Secrétaires Généraux, des Conseillers du Chef de l’Etat, des Représentants des Nations Unies, des Directeurs des Administrations Publiques ainsi que de toutes les personnes ayant mis la main à la pâte pour réaliser des exploits.

Financés par la Banque Mondiale ainsi que le Bureau internationale du travail, BIT, « les trois projets confirment l’inter-sectorialité des actions que mène l’Administration des Affaires Sociales au quotidien. Je ne doute pas un seul instant que les résultats qui nous seront présentés résoudront le problème de la nécessité d'une nouvelle coordination des actions menées en faveur des populations pauvres et vulnérables », a soutenu le Secrétaire Général.

Par ailleurs, diversifiés selon les secteurs d'intervention en vue de répondre de diverses manières aux besoins des personnes désireuses, le premier projet touche la protection sociale. Il est intitulé « Revue des dépenses publiques en protection sociale en RDC ». Le second concerne l’essence des centres de promotion sociale qui devraient basculer et changer d'orientation ; il est intitulé ». Etude de faisabilité pour transformer les centres de promotion sociale en centre d’actions sociales en vue d’accroitre leur contribution à la protection sociale ». Le troisième porte sur la vulnérabilité elle-même et s'intitule. « Etude sur la vulnérabilité en RDC ».

Prenant la parole pour le mot d'ouverture, le Ministre des Affaires Sociales a fait l’exégèse de 3 projets présentés ainsi que de celui qui est en cours d’étude. « Il y a un peu plus de trois ans que le MINAS sollicitait et recevait le financement de la BAD et du Ministère publique en vue de réaliser ces projets. Haussant leur voix pour les sans voix, ils se sont penchés sur les vulnérables ainsi que l’amélioration de leur qualité de vie, a-t-il confié à l’assistance.

Néanmoins, renchérit cet Homme d’Etat, ces projets ont été menés sous forme d'étude de manière à fouiller dans tous les sens les rouages ainsi que les principes de faisabilité pour une réussite certifiée. C’est pourquoi, le lancement de ce jour s’est voulu une mise en œuvre des recommandations formulées lors de nombreuses études, réflexions et concentrations diligentées ». En bref, pour le Ministre, il a été nécessaire de mettre l'accent sur la redéfinition des questions sociales en terme de statut, des personnes concernées ainsi que des actions concrètes et efficientes à mener, aussi, la reclassification des vulnérables. « Il a fallu donc des politiques cohérentes pour assurer le bien-être de tous. Car, il importe que tous les individus, particulièrement les démunis, aient accès aux services sociaux de base ».

Diagnostiquer pour rehausser la protection sociale

M. Jean Tshisuaka, ci-devant chargé de projet CFEF, en complément aux propos du Ministre, place le point sur les « i ». Le CFEF œuvre dans 3 domaines dont la santé, l’éducation et la protection sociale. D'après cet orateur, les deux premiers thèmes sont plus ou moins structures. Par contre, la protection sociale ne vit pas tellement. « Ainsi, nous avons mené ces études en vue d'avoir un diagnostic clair, d'améliorer le niveau ainsi que la qualité de vie de la RDC, en ranimant le système de protection sociale », a-t-il soutenu.

Concernant le quid du vulnérable, Jean Tshisuaka affirme que ces études leur ont permis de taire une classification nette des personnes vulnérables selon les sévérités, de sorte que les Bailleurs sachent, en amont, a - qui les fonds seront destinés. Ce sont les personnes de troisième âge, les orphelins, les veuves, les enfants abandonnés,...

Amélioration de la situation

« Depuis que nous avons mis en exécution ces projets, la RDC a déjà gagné 10 places- elle qui se trouvait au bas de l’échelle. Nous espérons aboutir à des changements certains voire réels ainsi qu'a une activation efficiente du domaine sociale qui traine encore à décoller », a confié le chargé de projet. Toutefois, à son humble avis, le Directeur Général a stipulé qu'il a été prouvé et reconnu mondialement que la protection sociale est l’une des solutions de lutte contre la pauvreté.

Ainsi, conclut-il, c’est sur ce point que nous avons jugé bon de refondre les centres de promotion sociale pour le baptiser en centre d'actions sociales en vue de redorer leur image, de les réveiller et les revaloriser. Car, ils ont longuement été connus pour des exploiteurs des démunis, des centres mortes, consacrées simplement à l'alphabétisation et mornes. De cette façon, la tache de l’Etat sera soutenue réellement par ce ministère et la prise en charge de la population sera assurée.

Gracia Kindji/La Prospérité


(GTM/TH/GW/Yes)