En vue de protéger la biodiversité et les richesses fauniques endémiques à la République démocratique du Congo et en République du Congo, un accord a été signé entre les deux pays pour lutter contre le braconnage dans l’espace binationale Lac télé-Lac Tumba (BILTLT), zone frontalière entre les deux pays. La cérémonie officielle de signature de l’accord a eu lieu le vendredi 1er mars à Kinshasa.

« Cette collaboration existe depuis 2010. L’accord que nous venons de signer va renforcer cette lutte. Nous pensons que cela permettra à ce que toute la biodiversité contenu dans ce paysage soit important; non seulement pour la population riveraine, mais aussi pour l’humanité toute entière. Etant donné qu’au-delà de cette biodiversité ce paysage contient aussi des tourbières qui sont un puis de carbone et cela joue un rôle important dans la règlementation du climat », a déclaré Amy Ambatobe, ministre de l’Environnement et développement durable de la RDC. Pour sa part, la ministre de l’Economie forestière de la République du Congo, Rosalie Matondo, estime que la signature de ce jour constitue un moment historique et un signe éloquent de l’importance que les deux gouvernements respectifs accordent à la gestion concertée et durable du patrimoine commun qui est le paysage binational Lac Télé Lac Tumba. « Nous avons un partage des écosystèmes forestiers destinés à la conservation.

Il fallait d’abord affecter ses paysages à la conservation, donc créer les paras du côté de Congo Kinshasa et Congo Brazzaville, il faut d’abord créer les institutions qui sont les parcs nationaux », a-t-elle indiqué. La ministre de l’Economie Forestière a suggéré par ailleurs, qu’un travail d’équipe soit effectué afin de suivre l’évolution de cette grande décision prise entre les deux pays voisins, pour la bonne gestion de ce patrimoine international. « Nous avons remarqué que les braconniers utilisent les voies d’accès pour aller du Congo vers la RDC, pour nous c’est important de travailler ensemble avec les défenses nationales, le ministère concernés, la Police, la gendarmerie, afin de traquer ces braconniers. La communauté internationale avait besoin de cette signature, afin d’apporter sa contribution à la gestion de ces espaces en tant que parcs nationaux », a-t-elle ajouté.

Quant au représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Laurent Rudasingwa, cet espace prend de plus en plus d’importance avec l’existence des tourbières, l’un des plus importantes au monde qui amplifie l’intérêt de la communauté internationale pour cette zone écologique très particulière. Une mobilisation des financements poursuivra cet accord afin de débuter les meilleures actions parmi lesquelles la mise en place des éco-gardes. Ce, dans le but de mieux gérer ces espaces d’intérêt commun.


Le Potentiel


(ROL/Milor/GW/Yes)