« La CENCO interpelle Félix Tshisekedi ». Ce titre est de LE POTENTIEL. À l’issue de la session ordinaire, tenue du 27 février au 2 mars 2019 à Kinshasa, la Conférence épiscopale nationale du Congo est, une fois de plus, revenue à la charge sur les résultats issus des élections du 30 décembre 2018, écrit-t-il.

Et ce journal de relver : « Si les évêques se sont finalement pliés au verdict des urnes tel que présenté par la Céni, ils attendent cependant voir le chef de l’Etat envoyer des signaux évidents de l’alternance démocratique, conscients de ce soif de changement qui anime l’ensemble du peuple congolais ».

En réalité, poursuit LE POTENTIEL, dans la déclaration de la Cenco, c’est le président Félix Tshisekedi qui est le plus visé. Sans oublier les députés nationaux et provinciaux issus des législatives du 30 décembre 2018. Les évêques sont porteurs d’un message qui résume les grandes aspirations du peuple congolais qui s’est battu depuis des années pour l’alternance démocratique. En réalité, la Cenco redoute une alternance de façade.

C’est dire qu’après la polémique postélectorale, conclut-il, la Cenco a accepté de tourner la page. Son vœu, du reste traduit dans sa déclaration du 2 mars 2019, est de voir le chef de l’Etat et les nouveaux animateurs des institutions, rompre réellement avec le passé, tout en posant dans un élan patriotique des actes qui vont dans le sens de « donner des assurances concrètes d’une meilleure gouvernance ».

Toujours à ce sujet, LA PROSPERITE titre : « Etat de droit, bonne gouvernance : la CENCO interpelle les nouveaux gouvernants ». Devant ce qui apparait désormais comme une évidence, la CENCO, manifestemment désarmée, n’a fait qu’interpeller les nouveaux gouvernants, en les exhortant à rompre radicalement d’avec les anti valeurs.

«Dans sa mission d’accompagner les Congolais, la CENCO interpelle les nouveaux dirigeants ». C’est L’ AVENIR qui propose ce titre. Les pères de l’Eglise sont d’avis que institutions solides ne peuvent se fonder que sur les valeurs éthiques, rapporte ce journal.

Dans son article intitulé : « CENCO : Fini le combat pour "la vérité des urnes " ! », FORUM DES AS s’interroge : « Martin Fayulu, désormais homme seul ? ». Puis ce quotidien de poursuivre : « L'Eglise catholique, soutien de taille du candidat malheureux de la coalition Lamuka dans le combat pour " la vérité des urnes " après la présidentielle du 30 décembre 2018, a changé son fusil d'épaule. Comme pour clarifier une fois pour toute la position de la CENCO, l'Abbé Nshole répondant à une question sur la "vérité des urnes" a indiqué qu'au niveau éthique, les Evêques défendent la vérité comme une valeur non négociable. " On a déploré ce qui a été déploré. " Et sur le plan légal, " tous nous respectons la Constitution. Depuis l'investiture par la Cour constitutionnelle, le président, c'est Félix Tshisekedi. " »"

« Mais quand la presse lui oppose la sortie de l'ancien Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo, l'abbé Nshole dit qu'il s'est exprimé sur le sujet en citoyen libre. ", écrit encore notre confrère.

FORUM DES AS, dans son éditorial qui porte le titre : « Ca sent le requiem ! », revient sur cette déclaration des évêques catholiques.

Il rélève notamment : « " Vérité des urnes " ? Pas loin de faire pschitt. Mieux ou pis -c'est selon-, ce cheval de bataille de Lamuka est à l'article de la mort. Hier, l'un de ses chantres de poids, à savoir le Clergé, s'est officiellement retiré de la croisade pro " vérité des urnes ". » FORUM DES AS considère par ailleurs que « Si les cloches de la puissante Eglise catholique retentissent, ce ne sera plus pour en appeler à la croisade post-électorale ».

Au sujet de la formation du gouvernement ou mieux du partage du « gâteau » après les élections, « Ayant réuni plus de 300 députés FCC, Néhemie Mwilanya bat le rappel des troupes », titre L’AVENIR. Suite aux enjeux de l’heure relatifs à la nomination du Premier ministre et à la composition du Gouvernement le professeur Néhémie Mwilanya, Coordonateur du comité stratégique du Front commun pour le Congo (FCC) a réuni dimanche plus de 300 députés de cette méga plate-forme.

Cette rencontre, rappelle notre confrère, est intervenue, après la cérémonie de présentation individuelle des députés PPRD.

A travers ces différentes rencontres, la plate-forme chère à Joseph Kabila sort les biceps et passe à la vitesse supérieure dans la démonstration des évidences alors qie du côté CASH, on se perd en conjectures sur la nécessité de un Informateur pour identifier la majorité à l’Asemblée nationale, note ce L’ AVENIR.

Alors que de son côté, LE POTENTIEL qui s’intéresse aussi à ce sujet, considère : « Les ambitions démesurées du FCC, une épine pour le président de la République ». La cérémonie de présentation du programme d’urgence du week end dernier a été riche en ensignement politique tout particulièrement en ce qui concerne l’accueil hostile que « la base »  a réservé aux anciens dirigeants. A l’analyse de ce qui s’est passé, les ambitions démésurées du FCC pour la gestion de la République sont, qualifie ce journal, une véritable épine pour le nouveau chef de l’Etat». Certes, poursuit LE POTENTIEL,Félix Tshisekedi a un deal avec le FCC mais cela n’engage en rien « la base »  qui ne jure que par le changement tant des animateurs que des méthodes.»

Boni Tsala/MMC


(BTT/PKF)