"Les langues autochtones, ça compte pour le développement, la construction de la paix et la réconciliation". C'est sous ce thème que le monde a célébré, le 21 février la journée de la langue maternelle.

A Kinshasa, l'Agence pour la Promotion de l'Education (APE) a organisé le week-end une conférence-débat à la paroisse St-Etienne de Kinsenso. Cette rencontre avait pour thème : " Pourquoi enseigner en langues nationales dans les premières classes du primaire ". Premier orateur, le chef des travaux à l’INA, David Mufele s'est penché sur les raisons de promouvoir les langues maternelles.

Le second, le coordonateur de l'APE, Michel Otto qui a réfléchi sur pourquoi enseigner, lire et écrire en langue nationale dans les premières classes du primaire. En organisant cette conférence-débat, l'APE comptait notamment sensibiliser, motiver, et mobiliser les acteurs éducatifs et les partenaires sur l'importance des langues nationales dans l'enseignement de la lecture-écriture dans les premières classes du primaire.

Aussi, réfléchir avec les parties prenantes sur l'importance des langues nationales dans l'enseignement de lecture et d'autres matières et démontrer en quoi est-ce qu’elles constituent un patrimoine culturel. Au terme de cette activité, Michel Otto a indiqué que sa structure attend voir la mise en place d'une dynamique susceptible d’aider les autorités à rendre effective l'utilisation des langues maternelles à l'école primaire. Il a indiqué, par ailleurs que la RDC emboite le pas quant à la promotion des langues nationales.

A en croire le coordonnateur de l'APE, la plupart d'enfants qui terminent l'école primaire n'arrivent ni à lire, ni à écrire correctement. Cette situation, a-t-il poursuivi, se remarque aussi au niveau secondaire, voire supérieur.

D'après lui, les causes de cette situation malheureuse sont entre autres, le niveau insuffisant de formation pédagogique de l'enseignant et la langue d'enseignement qui n'est maitrisée ni par l'enseignant ni par l'apprenant.

L'enfant apprend à lire et à écrire dans une langue qu'il ne maîtrise pas, a fait remarquer Michel Otto. Ont participé à cette conférence-débat les élèves, les parents, la sous division de l'EPSP ainsi que les leaders communautaires.

Mathy Musa/Forum des As


(BTT/PKF)